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Le président de la république Amadou Toumani Touré, le président et le vice président du Haut Conseil Islamique du Mali, souverains et chefs d’états des monarchies du golfe, du Maghreb, notabilités de la ville strictement triées sur le volet, étaient présents à la cérémonie.

Mesures exceptionnelles de sécurité dans un rayon d’environ deux kilomètres tout autour de la grande mosquée ont été déployées, car le spectre du terrorisme est omniprésent dans le royaume wahhabite.

En 1982, le règne du roi Fahd d’Arabie Saoudite a débuté. Mais suite à une embolie cérébrale qui l’avait terrassé en 1995, le roi Fahd Ben Abdel Aziz Al Saoud a été obligé de laisser la gestion des affaires du royaume à son demi frère, le prince héritier Abdullah Bin Abdul Aziz.

Premier producteur de pétrole au monde, le royaume d’Arabie Saoudite, abritant les deux premiers lieux saints de l’Islam, a du faire face aux deux guerres du Golfe. Durant la première guerre en 1991, le royaume a pris la décision historique d’autoriser le déploiement des troupes américaines dans le royaume.

Avec l’effondrement des cours du pétrole dans les années 80, le royaume avait en 1986, réduit les subventions de l’état.

En 1986, le roi Fahd qui se voulait leader du monde islamique, a pris le titre de « Gardien des deux saintes mosquées » : la Mecque et Médine.

En 1992, afin de tenter de neutraliser l’opposition islamiste critiquant notamment la présence américaine ainsi que la facture astronomique de la première guerre du golfe, premières réformes politiques du royaume ont été engagées par le roi Fahd.

En 1993, un Conseil consultatif de 60 membres a été crée par le roi Fahd. Aujourd’hui, ce conseil compte 150 membres.
Egalement, une loi fondamentale, sorte de Constitution inspirée de la Charia a été promulguée par le roi Fahd.

Ainsi, depuis sa maladie en 1995, le prince héritier Abdallah, demi-frère du roi, gère les affaires du royaume.
Qualités humanistes du roi Fahd ont été saluées par le chef de l’état du Mali.

En effet, le roi Fahd a renoncé à recouvrer le prêt que son pays avait consenti au Mali pour la construction du second pont de Bamako, qui porte d’ailleurs son nom.

Ce geste, hautement symbolique, traduit à suffisance, l’exemplarité de la coopération entre le royaume saoudien et notre pays, selon le président Touré.

La coopération entre nos deux pays touche différents domaines, comme l’éducation, la santé, l’hydraulique villageoise, la réalisation d’infrastructures d’adduction d’eau, …

Condoléances au peuple saoudien et à la famille de l’illustre disparu ont été adressées par le président du haut conseil islamique du Mali, au nom du peuple malien et de la communauté musulmane en particulier.

Hier mardi, selon un communiqué du Secrétariat général du gouvernement, « par décret du président de la république en date du 2 août 2005, un deuil national de deux jours, à compter du mercredi 3 août 2005 à zéro heure, est déclaré sur toute l’étendue du territoire national, en hommage au roi Fahd Bin Abdel Aziz Al Saoud d’Arabie Saoudite, Serviteur des deux Saintes Mosquées, décédé le 1er août 2005 ».

Les drapeaux seront mis en berne pendant la durée du deuil, indique le communiqué.

03 juillet 2005