Il y a certes ceux qui accomplissent ce devoir religieux consistant à s’abstenir de s’alimenter pendant la journée, mais, il y a aussi d’autres qui ne jeûnent pas.
Parmi ceux-ci, on a les malades, les vieilles personnes et les plus jeunes. En ce début du mois sacré Ramadan, nous avons rencontré des Maliens qui donnent leurs avis sur le carême.
Au mois de carême, les dépenses s’accentuent et il faut nourrir tout le monde. D’où la multiplication des dépenses à la veille du Ramadan.
Il n’est un secret pour personne que beaucoup de facteurs parmi lesquels le manque de pluies l’année dernière, l’invasion acridienne, la crise ivoirienne, etc., sont à la base des problèmes alimentaires et sociaux auxquels les populations sont confrontées actuellement.
Selon Aïssata Diawara, habitante de Sangarébougou, ce n’est pas à cause de la crise que le bon Dieu va laisser mourir ses enfants. Par rapport au mois de Ramadan, elle invite les musulmans à doubler de vigueur et de foi.
“Des moments plus difficiles, il y en a eu par le passé”, a-t-elle dit
“Les autorités doivent s’impliquer pour mener à bien la lutte contre la pauvreté, mois de carême ou pas”, a affirmé monsieur Moussa Kanté, commerçant au marché Dabanani.
Pour lui, le gouvernement malien et le président A.T.T n’y sont pour rien dans cette histoire de conjoncture généralisée.
Le Mali est beaucoup défavorisé par la nature : insuffisance de pluies, criquets pèlerins, manque de débouchés sur la mer…
Il faut mettre l’accent sur le travail et laisser le reste au Créateur.
Quand on sait ce qui se passe présentement dans les familles, il faut reconnaître que le mois de carême s’annonce très difficile.
Parlant des difficultés consécutives au mois de Ramadan, monsieur Aliou Badara Soumaré stigmatise les péchés des hommes sur terre. Pour lui, si la souffrance des fidèles musulmans devient plus grande au courant de ce mois sacré, cela ne peut être que salutaire.
Puisque les prêcheurs du Coran nous apprennent que c’est pour diminuer les péchés que le Ramadan a été choisi. Donc chaque musulman, en ce qui le concerne, doit donner le meilleur de lui même.
Quelle que soit la crise que traverse notre pays actuellement, les fidèles musulmans restent convaincus de la clémence du bon Dieu et de nos autorités.
KONATE Goudia
06 octobre 2005.
