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Au VIIè siècle naît une nouvelle religion monothéiste, l’Islam, qui ne tarde pas à faire des millions d’adeptes. La civilisation musulmane, qui établit un pont entre celles de l’antiquité et du Moyen âge occidental, entre l’Orient et l’Occident, a bénéficié de l’apport du Prophète.

L’Arabie, berceau de l’Islam

La péninsule arabique est située au Sud des deux grandes puissances de l’époque, l’empire perse et l’empire Byzantin. Elle n’avait jamais été unifiée politiquement.

Pourtant y règne le désert, sauf au Sud-Ouest, dans le Yémen où les montagnes retiennent les pluies. Au premier millénaire, cette“Arabie heureuse”, peuplée de sédentaires, connut une civilisation brillante dans les royaumes comme celui du Saba. Mais peu après, elle décline et tombe sous la domination des Abyssins, puis des Perses.

L’Arabie centrale, peuplée de Bédouins nomades, éleveurs de dromadaires, reste le domaine de tribus et de clans placés sous l’autorité morale d’un Cheikh élu.

Au Nord, les Arabes ont toujours été tentés de s’infiltrer dans le croissant fertile – Syrie, Mésopotamie-; et c’est pour mieux les contrôler que les Byzantins et les Perses se sont appuyés sur deux tribus arabes chrétiennes : les Ghassanides et les Lakmides.

Sillonnée par des routes caravanières, l’Arabie s’est intégrée au grand commerce : La Mecque, bien située entre la Syrie et le Yémen, est devenue un carrefour caravanier.

Les Arabes adoraient alors un grand nombre de divinités et craignaient des esprits invisibles, les djinns. Ils vénéraient des idoles comme la“pierre noire” enchâssée dans la Kaaba et la Mecque où se tient un pèlerinage annuel au moment des foires.


Le Prophète Mohamed (PSL)

Le Prophète Mohamed est né vers 570 ou 571, à la Mecque. Il appartient à un clan de la grande tribu marchande des quoraïshistes. Orphelin et pauvre, il est recueilli par son oncle Abu Talib, un commerçant caravanier qui l’amène parfois en Syrie. Il entre au service d’une riche veuve, propriétaire de caravanes, Khadija et l’épouse à l’âge de 25 ans. Il lui est resté très attaché et tant qu’elle vécut, n’a pas eu d’autre épouse.

Une révélation divine

Il avait coutume de se retirer pour méditer dans une grotte du mont Hira, près de la Mecque; et c’est là, à l’âge de 40 ans, qu’il a entendu l’appel de l’Ange Djibril -Gabriel- à la mission du message de Dieu, épisode céleste volontiers évoqué par les miniaturistes persans. La révélation coranique commence.

Prêchant la croyance en un Dieu unique et la lutte contre les idoles, il s’attire les fidèles, mais suscite aussi une opposition d’abord méprisante, puis de plus en plus violente, de l’aristocratie mecquoise.

Les morts successives de Khadija et de son protecteur Abou Talib constituent une menace pour sa vie. C’est pourquoi il songe à l’exil et répond, en 622, à l’invitation des habitants de Yathrib. Cette date de l’hégire -émigration- marque le point de départ de l’ère musulmane.

Un Prophète écouté

A Yathrib, devenu Médine, Mohamed organise la vie de la communauté nouvelle et jette les bases d’un Etat. Il entre en lutte ouverte contre la Mecque, lutte marquée par des succès -Badr- et des revers -Uhud-.Il gagne ainsi l’appui de tribus bédouines.

Après l’échec d’une tentative mecquoise pour prendre Médine, il use de diplomatie : un accord avec les Mecquois lui permet de se rendre dans cette ville en pèlerinage, en 629.

L’année suivante, il peut sans difficulté s’emparer de la Mecque, briser les idoles et obtenir le ralliement des Mecquois. Le Prophète revient une dernière fois dans sa ville natale pour le“Pélerinage de l’Adieu” et meurt quelques mois plus tard à Médine en 632 sans laisser de fils.

Bakoroba COULIBALY

05 octobre 2007.