Depuis déjà plus d’un an, élus locaux des six communes de Koulikoro, avec le soutien du Programme d’appui aux collectivités territoriales, s’activent pour sauver les berges du Niger et ses ressources halieutiques.
Ainsi, dans le cadre de l’appui aux acteurs communaux, diverses enquêtes et visites de terrain ont été effectuées.
D’après ces enquêtes, suite au passage intensif des troupeaux et à la forte pression des populations de Bamako et Koulikoro sur les ressources halieutiques, à Tienfala, la plage se détériore par endroits de 1m à 2 m par an et de 2m à 3m par an dans la commune de Dinandougou.
Il est à noter que la flore n’est pas épargnée par les agressions extérieures, et que le sable est entraîné dans le lit du fleuve par les eaux de ruissellement.
Egalement, diminution des îlots suite à l’exploitation abusive du sable et du gravier, extraction du banco, dépôt massif d’ordures ménagères, prolifération des maladies liées à l’eau, dégradation des pistes et routes, entraînent la pollution de l’eau ainsi que la destruction de l’habitat des animaux aquatiques.
Il n’y a pas longtemps, une rencontre intercommunale a eu lieu, dans ce sens.
Ainsi, au cours de cette rencontre, un plan intercommunal de protection et de gestion des berges a été élaboré par les organisations socioprofessionnelles, les services techniques et les partenaires.
Identification des ressources internes et externes, élaboration d’un cadre logique et proposition d’activités pour l’opérationnalisation des plans, ont été faites par les participants.
Le plan d’action, issu de l’atelier de gestion des berges et des ressources en eaux, comprend des actions de formation, de gestion des conflits, de consolidation, de protection du fleuve et d’organisation des exploitants.
Exploitants de bois, membres des brigades de surveillance, chasseurs et pêcheurs sont concernés par les actions de formation.
Entente entre les populations riveraines, initier des actions pour la diminution des conflits entre usager et élaborer des conventions, sont quelques actions nécessaire à la gestion des conflits.
Par rapport à la consolidation et la protection du fleuve, actions comme l’organisation des journées de reboisement des berges, la réalisation des cordons en pierre pour la protection des bassins versants, l’identification et l’aménagement desdits bassins et la création de points de passage pour les personnes, véhicules et animaux, sous le contrôle des brigades de protection des berges, sont prévues.
Egalement, une stratégie interne de mobilisation des ressources pour le financement des activités de protection et de restauration du fleuve Niger, serait une bonne chose.
Concernant les actions d’appui à l’organisation des exploitants, la mise en place d’un comité de pilotage intercommunal en vue d’organiser les exploitants de bancs de sable et de gravier, appliquer les sanctions et équiper les brigades de surveillance, aura lieu.
20 février 2006.