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La marche de ce jour vendredi 28 septembre a, principalement pour but, de signifier à nos forces armées et de sécurité nationales, le soutien patriotique et inébranlable de la Coordination des organisations Patriotiques du Mali (COPAM) et ses 11 regroupements d’associations de syndicats et partis politiques.

Vous, Forces armées et de sécurité avez pris une responsabilité historique de débarrasser le peuple malien d’un régime apatride et totalement corrompu, le 22 mars 2012. Ce faisant, vous avez suscité l’immense espoir d’un sursaut national pour le changement démocratique et la libération de la patrie occupée aux 2/3.

Vous avez su, avec maîtrise et fermeté, faire échec à l’agression armée perfide du 30 Avril et du 1er Mai 2012, commanditée par des forces intérieures obscures mais bien connues de tous, et activement soutenues par des forces extérieures ennemies de notre grande nation, tapies dans l’ombre, mais également bien connues et bien identifiées.

C’est dans cette atmosphère que la CEDEAO, pour paralyser toute action de notre peuple a imposé le Président par intérim comme Président de la Transition et, le contre coup du 30 Avril 2012 apparait comme une instrumentalisation pour infiltrer des mercenaires chargés de liquider les patriotes militaires et civiles du 22 Mars 2012.

LA CEDEAO et ses commanditaires, n’ont jamais avalé et digéré cet échec. Ils ont juré depuis cette date de faire tourner la roue de l’histoire à l’envers et remettre en selle au pouvoir les forces rétrogrades qui ont conduit le Mali à la faillite. Ils sont tous plus cyniques les uns que les autres. Les premiers exigent de le faire par les élections alors que le pays est dévasté, martyrisé, privé d’une bonne partie de sa population et de près de 80% de sa superficie. Les autres, à force de pressions directes de leurs émissaires ont obtenu du Pr. Dioncounda Traoré l’appel à l’intervention des troupes de la CEDEAO, à un moment où les armes achetées par le Mali sont bloquées dans les ports des mêmes pays ouest africains.

Comment peut-on affirmer que l’on fait « confiance » aux forces armées nationales et se taire sur cette atteinte grave au renforcement de ses capacités. Les pressions occultes pour l’appel à l’intervention de la CEDEAO et l’agitation fiévreuse à l’ONU d’un Président européen, cachent mal l’intervention directe des troupes de ce Président que l’on nous prépare.

Au total, le gouvernement d’union nationale et l’appel à la CEDEAO ont servi, à vider la concertation nationale malienne de ses substances de souveraineté et, priver le peuple malien de décider de son propre sort. C’est au point où cette concertation nationale initialement prévue pour les 29 et 30 septembre est reportée sine die tandis que ces organisateurs de la Primature font tout pour en exclure la COPAM.

Malgré tous ces exploits contre le Mali, la COPAM rappelle que le mandat du Président intérimaire est épuisé depuis longtemps. Son appel a été acheminé à l’Union Africaine et à l’ONU et doit, dit-on, être examiné par le Conseil de Sécurité.

La COPAM a mobilisé les maliens et les maliennes pour déclarer aujourd’hui au monde entier que cet appel est nul et non avenu. il n’a aucun fondement juridique au plan national et international et aucune légitimité au plan national.

Sur le fond, le dernier mot de cet appel est l’installation d’un QG opérationnel de la CEDEAO à Bamako.

Il ne fait aucun doute pour la COPAM, que l’acharnement de la CEDEAO à arracher cette concession a précisément pour but, non pas d’aider le Mali à se libérer, mais venir régler des comptes avec le CNRDRE et les forces armées et de sécurité maliennes, libérer les otages occidentaux et achever l’agression du 30 avril contre le peuple malien tout entier et même au besoin ramener le Président d’Aguelhoc et de Tessalit dans les fourgons de la CEDEAO !

La CEDEAO n’engagera aucune action militaire pour libérer le Nord du Mali. Son objectif stratégique et celle de ses commanditaires est de procéder à une occupation en règle du Mali, du Sud au Nord, imposer le « dialogue » aux islamo-terroristes (Ansardine, MUJOA, etc…) tout comme envisagé dans le discours du 22 Septembre du Pr. Dioncounda TRAORE et remettre en selle le MNLA avec l’appui des Forces de l’OTAN, afin que ce dernier puisse disposer de tous les moyens militaires pour imposer au peuple malien le choix de l’indépendance de l’Azawad.

Naïfs serions nous, si nous croyons que la CEDEAO et sa MICEMA vont combattre pour libérer notre territoire. La CEDEAO a échoué partout où elle est intervenue car n’a jamais été que la main incompétente qui tire les marrons du feu pour ses maîtres.

En fait, son rôle est de superviser les cessez-le-feu et vous vous rappelez de ce Ministre des Affaires Etrangères, volubile, qui a déclaré avec satisfaction que les rebelles peuvent s’arrêter et négocier après les crimes d’Aguelhoc qu’il n’a jamais condamnés. La CEDEAO devait déjà arriver chez nous comme force d’interposition et elle est toujours dans cette logique. Mais la nation malienne n’accepte pas qu’elle vienne effectuer son 5e échec chez nous !

Elle a échoué au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée Bissau et en Côte d’Ivoire. Avec 20.000 soldats en 1994, elle a dévasté le Libéria et a été accusée de partialité et de violences contre la population. En 1997, elle a dû laisser la place à l’ONU, après avoir attisé la guerre civile en Sierra Léone. En 1999, échec total en Guinée Bissau et en 2003, en Côte d’Ivoire avec les accords de Marcoussis, elle n’a dû son salut qu’à son intégration dans les forces de l’ONU.

La COPAM et ses 11 regroupements sont convaincus que les manœuvres des ennemis intérieurs et extérieurs du Mali ne manqueront pas d’ouvrir les yeux aux patriotes et soulever leur indignation et leur engagement aux côtés de l’armée malienne! La CEDEAO est le cheval de Troie de l’OCRS au Mali !

La lutte, des démocrates et patriotes maliens et maliennes, triomphera inéluctablement de toutes les manœuvres et agressions contre la concertation nationale souveraine et notre droit à libérer notre patrie par nos propres forces et l’aide des véritables amis du Mali.

Vive la COPAM ! Vivent nos forces Armées et de sécurité !

Vive le Mali un, indivisible, laïc indépendant, libre et prospère !

Bamako, le 28 Sept 2012, Pour la COPAM,

Le Président Younouss Hamèye Dicko.

… Le COREN sur la communauté internationale…

Le Collectif des ressortissants du nord du Mali (COREN) suit avec attention et intérêt la mobilisation de la communauté internationale (CEDEAO, Union africaine, ONU) au chevet de notre pays pour la libération des régions occupées. L’Assemblée générale de l’ONU qui vient de s’achever en a été une illustration parfaite.

Le Collectif des ressortissants du nord du Mali (COREN) adresse ses vifs remerciements à la CEDEAO, qui ne ménage aucun effort pour faire de la libération du Nord de notre pays une priorité à l’échelle internationale. Le COREN encourage la CEDEAO à persévérer afin de lever les dernières réticences.

Le Collectif des ressortissants du nord du Mali (COREN) félicite les autorités françaises pour leur engagement et leur détermination à entraîner le monde entier pour soutenir le Mali à récupérer ses régions occupées et à chasser les terroristes.

Le Collectif des ressortissants du nord du Mali (COREN) salue la détermination des autorités politiques et militaires du Mali qui ont facilité cette mobilisation internationale et les exhorte à tout entreprendre pour la libération rapide du Nord de notre pays.

Malick Alhousseini,

Président du COREN


… Et le FDR sur la CEDEAO

Le bureau communal du FDR de la Commune II a organisé une conférence-débat, le samedi 29 septembre 2012, au siège de la section ADEMA de Quinzambougou. Objectif, galvaniser les troupes pour une grande marche en faveur du Oui à l’arrivée des troupes de la CEDEAO au Mali. Les débats étaient dirigés par l’Ambassadrice Fatoumata Siré Diakité, qui était entourée de Lanssana Konté et de Mme Awa Tierné, membres du Bureau national du FDR.

A l’occasion de la mise en place du Bureau des jeunes et de celui des femmes de la Commune II, le FDR (Front pour la sauvegarde de la Démocratie et la République) a appelé à l’organisation d’une grande marche. Son objectif, selon la conférencière, Fatoumata Siré Diakité est de rassurer les Nations Unies, au premier rang desquelles les membres du Conseil de Sécurité: le Mali, à travers le FDR et le COREN, dit Oui à l’arrivée des troupes étrangères et la COPAM ne représente pas la majorité du Mali. Les associations doivent donc descendre à la base pour mobiliser leurs membres et les partis membres du FDR sont invités à faire de même.

Mme Fatoumata Siré Diakité a fait la genèse des évènements qui ont précédé le coup d’Etat du 22 mars et la formation des regroupements de partis politiques et d’associations de la société civile, avant d’arriver à la conclusion que la COPAM et le MP22 ne représentaient pratiquement rien à côté du FDR, qui regroupe une soixantaine de partis politiques et une centaine d’associations qui comptent au Mali.

Evoquant la situation au Nord du pays, la conférencière a déploré le fait que les occupants Pakistanais, Egyptiens, Algériens et autres terroristes, recrutent des jeunes à tour de bras, moyennant 250 000 FCFa par mois, donnant même 300 000 FCFA aux parents du recruté. Elle est aussi revenue sur les efforts déployés par le FDR pour la résolution de la crise. Le Front, animé par des gens honnêtes, a fait des propositions, à l’exemple de la reconduction de l’Assemblée nationale, alors que la COPAM et ses alliés se sont plutôt illustrés par des actes comme l’envahissement de l’aéroport de Sénou, pour empêcher l’arrivée des chefs d’Etats de la CEDEAO, et la récente marche pour dire Non à l’arrivée des troupes étrangères.

«Oumar Mariko ne veut pas que le pays soit stable, puisque c’est l’instabilité qui lui profite. Ironiquement, l’Honorable Oumar Mariko a clamé haut et fort que son mandat prenait fin en Août, mais il continue à bénéficier de ses indemnités et de rouler dans une voiture de l’Assemblée nationale» a martelé l’Ambassadrice.

Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n’a pas, lui non plus, grâce aux yeux de la conférencière. Elle a en effet affirmé que, lorsque Ouaga II a donné les pleins pouvoirs au Premier ministre, «Cheick Modibo, qui réfléchit en Bambara, a estimé que cela voulait dire que le Président de la République n’existait plus. La parfaite illustration en est la formation du gouvernement d’ouverture. Le PM s’est permis d’envoyer à l’ORTM une liste de ministres différente de la copie dûment signée par le Président Dioncouda Traoré».

«Mais, bien que Dioncounda soit le Président du Mali, et son parti membre du FDR, on doit lui dire certaines vérités» a ajouté Mme Diakité. «Dioncounda est manipulé par le PM. On est catastrophé par son indécision. Il a dit, dans un premier temps, que le Mali n’avait besoin que de soutien logistique, pour ensuite inviter officiellement les troupes étrangères». Selon elle, les troupes de la CDEAO doivent tout d’abord venir sécuriser la Transition, puis libérer le nord, car «le refus de nos militaires d’accepter l’arrivée des troupes étrangères est dû au fait qu’ils ne veulent pas aller au front. Or, avec l’arrivée de ces troupes, notre armée sera obligée d’occuper les premiers rangs».

Pierre Fo’o Medjo

01 Octobre 2012