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La démocratie et la décentralisation ont été une très bonne chose pour nous au Mali. La première a fait que tous les hommes sont devenus égaux. Seulement, la différence est que certaines personnes sont allées à l’école, d’autres non. La seconde (décentralisation) n’a pas totalement répondu aux attentes des gens.

Venue pour que les autorités communales s’occupent plus à l’amélioration des conditions des communes dans le domaine de l’éducation, la santé, l’électrification et l’eau, elle reste jusqu’à présent une préoccupation permanente pour les populations. Car, des constats faits, moins du 1/3 du territoire national dispose de l’eau potable, et peu de familles ont un système d’éclairage public ou à usage domestique.

A ceci, s’ajoutent la pléthore des effectifs et l’inégalité des taux de scolarisation entre les filles et les garçons au niveau de l’enseignement primaire. Selon le rapport sur l’indice du développement humain en 2006, le taux de recrutement dans le secteur primaire au niveau des filles est de 3% contre 4% pour les garçons. De plus, ces écoles, centres de Santé manquent cruellement de points d’eau potable et d’électricité, toutes choses qui amènent des difficultés à apprendre les leçons.

Certaines situations défavorisent l’accès des enfants, surtout la petite fille, à une éducation de base de qualité. C’est en substance, l’analyse faite par M. Témo Tamboura, chargé de plaidoyer et des politiques à la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement-Mali (CAD-Mali), sur les difficultés auxquelles les communes sont confrontées dans l’amélioration de leurs conditions d’accès à des services de santé, et école décents.

C’était à la Mairie de la Commune rurale de Baguinéda le lundi 28 juillet 2008, à l’occasion de la cérémonie de lancement de l’atelier : “programme de mobilisation citoyenne à la base”.

Outre la délégation de la CAD-Mali, on notait la présence massive des autorités administratives, politiques, les associations, les chefs coutumiers, les ONG ainsi que plusieurs autres personnes. Cette formation qui prendra quatre jours (28 au 31 juillet) concerne les populations des Communes de Baguinéda, Sangarebougou, Nossombougou et Safo.

En effet, le but visé par les responsables de CAD-Mali est de sensibiliser les autorités communales, administratives, scolaires, sanitaires et coutumières sur le programme de mobilisation citoyenne à la base qui durera trois ans (2008-2009-2010).

Mohamed Ould Sidi Mohamed et Mahamadou Touré, respectivement sous-préfet et Maire de Baguinéda, ont tour à tour salué cette initiative de CAD-Mali qui, selon eux, éveillera la conscience de la population sur son rôle dans le développement de la commune. Créée en 1998, CAD-Mali a remplacé Jubilé 2000.

Avec comme objectif principal la lutte pour l’annulation de la dette des pays pauvres ; et pour un meilleur accès des populations à l’éducation, la santé, l’eau, l’électricité.

Elle regroupe en son sein aujourd’hui une soixantaine d’organisations et d’ONG. Membre du forum des peuples, la CAD-Mali fait partie de plusieurs organisations en Afrique, en Europe, en Amérique. Elle est aujourd’hui installée dans toutes les capitales régionales du Mali.


Hadama B Fofana

30 Juillet 2008