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Des sacrifices louables consentis par le gouvernement Modibo Sidibé

Dix sept mois après la tenue du Forum national sur l’éducation, des avancées importantes ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations dudit forum.

Ainsi, au titre de l’éducation, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le taux des réalisations se fixe à 84% et des actes significatifs ont été posés par le gouvernement concernant l’enseignement supérieur. Des efforts qu’il faut saluer et encourager même s’il reste encore beaucoup de choses à faire.

A la faveur de la pose de la première pierre de l’Université de Ségou, le samedi 20 mars 2010, le chef du gouvernement, Modibo Sidibé, avait déclaré en substance ceci : « nous devons nous investir constamment pour ne pas sacrifier le structurel au conjoncturel. C’est par le dialogue et la concertation que nous parviendrons à rattraper le retard pris dans le développement de notre système éducatif ». Malheureusement pour lui, son message n’a pas été entendu.

Dix et sept mois, après le forum, des avancées significatives et importantes ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations. Ainsi, au titre de l’éducation, de l’enseignement technique et la formation professionnelle, le taux des réalisations se fixe à 84% et des actes concrets ont été posés par le gouvernement concernant l’enseignement supérieur.

Des actes concrets posés par l’État

S’agissant de l’éducation, de l’enseignement technique et la formation professionnelle, l’État a consenti des efforts portant sur l’alignement des salaires des enseignants contractuels avec ceux de la fonction publique, le lancement du processus d’intégration des contractuels dans la fonction publique d’État et dans la fonction publique des collectivités, la revalorisation de l’indemnité spéciale de responsabilité des personnels enseignants à hauteur de 7 000 FCFA pour les 32 500 enseignants du fondamental et de 10 000 FCFA pour les 6 923 enseignants du secondaire.

Ce n’est pas tout, il y a également l’adoption du document de politique de formation professionnelle et l’affectation de 5,4 milliards de FCFA sur les ressources de la privatisation de la SOTELMA à la réalisation d’infrastructures et l’équipement des établissements scolaires.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, le gouvernement a posé des actes importants. Il s’agit de l’adoption du système des LMD (licence-maîtrise et doctorat), la création du centre d’enseignement supérieur de Bamako, la nomination de professeurs d’enseignement supérieur, l’adoption du document de politique de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

S’y ajoutent l’érection des grandes écoles en EPSTC, la création de l’Université de Ségou et la pose, le 20 mars dernier, de la première pierre de l’amphithéâtre par le Premier ministre, l’affectation de sept autres milliards de FCFA sur les ressources de la vente de la SOTELMA à la réalisation d’infrastructures et l’équipement des établissements d’enseignement supérieur, la création d’un fonds de compétitivité pour la recherche avec une dotation initiale de 500 millions de FCFA.

A tous ceux-ci s’ajoute l’engagement pris par le Premier ministre, Modibo Sidibé, lors de la rentrée universitaire, en décembre 2009, qu’ « en 2010 seront effectives la relecture et l’adoption des textes portant statuts et plan de carrière des enseignants-chercheurs et chercheurs. Car, nous avons l’obligation de ne pas trahir les espérances que placent la nation et notre jeunesse en nos enseignants-chercheurs et chercheurs ».

Pour la gestion des heures supplémentaires et l’étude des statuts et plan de carrière, le chef du gouvernement, Modibo Sidibé, a affirmé à Ségou, lors de la pose de la première pierre de l’Université de cette ville, qu’il a « instruit que soient diligentées les études » en la matière. Avant de soutenir que « le gouvernement tiendra tous ses engagements relatifs à la réforme de notre système d’enseignement supérieur ».

Ce n’est pas tout. Il y a le projet d’interconnexion des grandes écoles et de l’université à Internet haut débit et la prise en compte de l’enseignement supérieur dans le PISE III. Aussi, les personnels de l’éducation ont bénéficié comme les autres agents de l’augmentation de 5% en 2008 et 5% en 2009 de la faveur du point indiciaire.

Mieux, l’augmentation de la part de l’éducation dans le budget global a passé de 216,926 milliards de FCFA à 217,879 milliards de FCFA en 2010 est la preuve éloquente de l’importance que le gouvernement accorde à l’éducation. Sans oublier le règlement en juillet 2009, des arriérés de salaire et du paiement avec rappel de l’augmentation du salaire de base de 2,56% des professeurs contractuels.

Pour donner un contenu à tous ces efforts qui visent à instaurer un enseignement de qualité, le gouvernement a également mis les bouchées double sur une politique d’accroissement des infrastructures scolaires facilitant l’accès de l’école à tous à travers la construction et l’équipement de 1 860 salles de classes dans les écoles publiques sur toutes l’étendue du territoire national.

Ensuite, il y a l’ouverture de 989 centres d’alphabétisation dans toutes les régions, la mise en place de 661 cantines scolaires dans les localités défavorisées du pays, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) en application de la politique nationale en matière d’alimentation scolaire.

Comme l’on peut si bien le constater le gouvernement, depuis quelques années, a consenti beaucoup d’efforts à notre système éducatif qui permettront à notre pays, comme l’a si bien dit le chef du gouvernement lors de la pose de la première pierre de l’Université de Ségou, le 20 mars dernier, « de relever les défis de l’avenir pour que notre pays puisse exploiter pleinement ses atouts, pour qu’il soit plus fort et plus performant, pour plus de création d’emplois et pour qu’il soit présent dans la compétition régionale et mondiale ».

La voie à suivre pour relever ses défis a été définie par le Forum national sur l’éducation tenu du 30 octobre au 2 novembre 2008. Et tous les acteurs et partenaires de l’école malienne ont la responsabilité de poursuivre dans cette voie du consensus historique autour de l’école malienne.

Pour cela, comme il est indiqué dans notre hymne national « la voie est dure, très dure qui mène au bonheur commun, courage et dévouement, vigilance à tout moment, vérité des temps anciens, vérité de tous les jours, le bonheur par le labeur fera le Mali de demain ».

Alassane DIARRA

14 Avril 2010.