Ousmane Issoufi Maïga premier ministre, membres du gouvernement, du corps diplomatique, représentants des organismes internationaux, Kwako Lucien Johnson secrétaire permanent de l’Ohada, et experts des pays membres étaient présents à la cérémonie.
Trouver les voies et moyens, pour sortir l’organisation de la zone de turbulence qu’elle traverse actuellement, représente le principal objectif visé par la rencontre de Bamako.
Pour le président Touré, suite à l’ampleur des difficultés, la gouvernance s’avère de plus en plus difficile en Afrique et aucun état à lui tout seul, ne peut s’en sortir.
En effet, les pays africains, surtout les pays continentaux, traversent de grandes difficultés suite à la flambée des prix du pétrole, à la chute du cours du dollar.
La conjugaison de ces facteurs brise les élans, mais surtout fragilise les ambitions, a déploré le chef d’état.
Appel a été lancé par le chef de l’état, à l’émergence d’un secteur privé fort capable de donner du travail à la jeunesse.
Nombreuses difficultés entravant à la bonne marche de l’organisation, comme le faible niveau de recouvrement des cotisations des états membres, ont été dénoncées par Mr Johnson.
En effet, sur les 16 pays membres de l’Ohada, seuls 7 pays dont le Mali, sont à jour de leurs cotisations. Ce qui signifie, qu’un huitième vient de régler le tiers de ses arriérés.
Le taux de recouvrement des contributions des états est de 52,5%.
Les charges de fonctionnement de l’organisation ne cessent d’augmenter. Le budget de l’Ohada est passé de 458,7 millions de Fcfa en 2005, à 740,3 millions de Fcfa en 2006.
Egalement, par rapport aux règlements de leurs cotisations, la plupart des pays à jour, ont payé par inscription budgétaire, or le règlement portant mécanisme de financement autonome de l’Ohada, privilégie le paiement par prélèvements au cordon douanier à inscrire dans la loi des finances des Etats membres.
Et cette indiscipline, estime Mr Johnson, constitue une menace sérieuse pour l’autonomie financière de l’organisation.
Souhait a été émis par le secrétaire général de l’Ohada, de l’engagement personnel du président malien à sortir l’Ohada la tête de l’eau, car ce n’est pas point un hasard, si la rencontre-ci se tient dans la salle « Unité Africaine » de l’hôtel de l’Amitié au bord du fleuve Niger.
Pour Mr Johnson, la rencontre de Bamako, est celle de l’espoir.
07 octobre 2005.