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Ce déjeuner de presse que le département de l’Industrie et du Commerce entend pérenniser se voulait aussi un cadre privilégié pour le ministre Choguel K. Maïga de faire pleins feux sur son ministère.

Il s’agissait d’une journée portes ouvertes du ministère de l’Industrie et du Commerce au cours de laquelle le chef du département a fait le bilan des activités menées en 2005 et les perspectives pour 2006.

Une rencontre à laquelle ont pris part les membres du cabinet, les directeurs des industries, du commerce et de la concurrence.

L’année 2005 semble être celle de la réalisation des attentes au ministère de l’Industrie et du Commerce. Le secrétaire général du ministère, Mody Ndiaye donnant la teneur d’un rapport, a indiqué que « l’année 2005 a permis de mettre en place des programmes d’appui et d’assistance pour plus de 15 milliards de F. CFA ».

Ce montant a été affecté à la restructuration et la mise à niveau des entreprises industrielles (5,6 milliards CFA), le PIM (4 milliards CFA), le Programme qualité (200 millions CFA), l’Appui aux commerçants détaillants (3,9 milliards FA), Jitaf (600 000 euros) le Cadre intégré (1 million $US) et le Projet canadien (400 000 $ US).

Contraintes et perspectives

Des contraintes ont été constatées dans le financement des projets et programmes du département et des lenteurs dans les décisions des promoteurs industriels (Icoma et Susumar).

Le taux de réalisation du programme d’action gouvernementale a donné dans sa globalité : 89 % au 1er trimestre 2005 contre 56 % au 2e trimestre, 100 % au 3e trimestre et 92 % au 4e trimestre de la même année.

L’année 2006 est considérée comme celle du couronnement des projets majeurs du ministère de l’Industrie et du Commerce. Il s’agit en perspectives des programmes de mise à niveau, du projet sucrier, du cadre intégré du commerce, le Jitaf et le programme canadien d’assistance au commerce.

D’autres projets portent sur l’élaboration des textes sur la protection du consommateur, l’élaboration du schéma directeur des statistiques industrielles et commerciales, la restructuration de la direction nationale du commerce et de la concurrence avec la création d’une agence nationale de promotion des exportations.

Abdrahamane Dicko

17 janvier 2006.

EXONERATIONS CEREALIERES
Choguel dément avoir pris l’argent avec Bakoré

Les échanges entre Choguel K. Maïga et la presse ont permis d’aborder la sulfureuse question de la crise alimentaire. A ce sujet, le premier responsable de l’Industrie et du Commerce s’est disculpé des accusations selon lesquelles il aurait pris des pots-de-vin avec l’opérateur économique Bakoré Sylla.

Selon lui, il n’a pas vocation à donner des exonérations, il n’était qu’un simple coordonnateur de cette opération en sa qualité de ministre chargé du Commerce.

Toujours selon lui, les premières 60 000 tonnes ont été attribuées à Bakoré Sylla, Modibo Kéita et Abdoulaye Niang par un comité intermistériel, selon des critères bien définis.

« Quand on occupe d’importantes fonctions dans ce pays, quand il y a des difficultés, il faut s’attendre à de telles accusations », a déclaré le ministre Choguel Maïga pour qui la solution n’était pas de rendre son tablier ou de chercher à se justifier coûte que coûte.

A. D.

17 janvier 2006.