La mine d’or de Morila regroupe trois actionnaires : l’Etat malien avec 20%, Anglogold Ashanti 40% et Rand gold ressources 40%. La production de la mine a commencé en octobre 2000 après que le gisement ait été découvert, financé et mis en exploitation par Randgold ressources.
La production d’or du début de l’exploitation au 31 mars 2005 est de 3,3 millions d’onces. Exploitée par Anglogold, la mine de Morila est gérée conjointement par une joint-venture conclue entre Anglogold Ashanti et Randgold ressources.
Pour le Président du Conseil d’administration Nicolau Neville, le développement de Morila a coûté 56 milliards de Fcfa dont plus de 527 millions de Fcfa en infrastructure et logement, et plus de 217 millions de Fcfa dans les projets de développement socio-sanitaires (écoles, centres de Santé).
Au titre des réalisations, à en croire, Nicolau Neville, 220 milliards de Fcfa de dividende ont été payés aux actionnaires. «Du début de l’exploitation au 31 mars 2005 la mine a contribué dans l’économie malienne à hauteur de 250 milliards de Fcfa», a indiqué le président du Conseil d’administration.
Morila a été classé 1er au concours annuel de la sécurité au travail organisé par l’INPS en 2003 et 2è en 2005.
Selon le directeur des opérations de Morila SA, Samba Touré, au premier trimestre 2005, le minerai traité est de 856 000 tonnes avec une teneur de
6,67 g/tonne.
«La production d’or est de 5188 kg, le bénéfice net d’exploitation après impôt atteint 35 milliards de Fcfa», précise Samba Touré. A en croire le directeur des opérations, du début des activités à aujourd’hui la production d’or est de 104 tonnes.
Pour les 13 millions de tonnes de mènerai traité pendant cette période, la teneur est de 8,68 g/tonne.a On retient qu’en 5 ans d’exploitation, le bénéfice net d’exploitation après impôt se chiffre à 361 milliards de Fcfa.
La durée de vie de la mine de Morila est prévue jusqu’en 2012, mais la production de l’or pourrait diminuer à partir de 2008. Cette durée dépendra de beaucoup de facteurs tels que l’efficacité des outils de production, le prix de l’or la découverte d’autres réserves à travers un programme d’exploration soutenu.
A noter que 2 millions de dollars américains seront investis dans l’exploration en 2005.
Morila SA emploie plus de 400 Maliens et 46 expatriés, tandisque les sociétés sous-traitantes emploient plus de 1000 Maliens et 45 expatriés.
L’ensemble des travailleurs qui concourent à la production de l’or à Morila atteint plus de 1500 personnes.
Des secteurs divers sont retenus pour contribuer au développement des communautés : santé, environnement, éducation, agriculture, petits projets, art et culture.
Un total de 754 millions de Fcfa a été investi par la mine dans ses différents domaines. Selon les responsables de la mine, un montant additionnel de 272 millions de Fcfa a été placé comme fonds pour les projets futures de développement communautaires.
Selon le président de Randgold, Marx bristow, les actionnaires de Morila SA ont investi beaucoup plus d’argent qu’ils n’en ont emporté de ce pays.
Et il précise que de nouveaux investissements permettront de mettre en route la production à Loulo, Yalea et Yatela. Tandisque Syama va redémarrer. Selon lui, il est impérieux de relever le défi en détruisant la pauvreté.
Le Secrétaire général du ministère des Mines, de l’Eau et de l’Energie, André Traoré en tant qu’administrateur de Morila SA a salué la confiance des société qui ont choisi le Mali comme une destination d’investissement.
Ce choix a permis au Mali de passer de l’état d’orpailleur au rang de 3è producteur aurifère en Afrique. N’eut-été l’or, avec la crise qu’a connue le coton, le Mali connaîtrait une situation éprouvante.
Concernant le secteur de la santé, le contrôle du Malaria et la compagne contre le Vih/Sida ainsi que la surveillance médicale des maladies professionnelles restent des volets importants pour la mine.
Au plan environnemental, les exigences légales définies par les autorités maliennes concernant la protection de l’environnement dans l’exploitation minière, les politiques et missions environnementales de Rangold et Angologold ainsi que les directives de la Banque mondiale relatives à l’environnement, la santé et la sécurité au travail pour les mines, restent un tableau de bord qui retient l’attention des responsables de Morila.
Boukary Daou
05 août 2005