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Nombreux sont les Maliens qui continuent de croire que l’eldorado est ailleurs. Le pays connaît d’importants mouvements migratoires depuis 1976.

Les migrations d’origine rurale vers les centres urbains et surtout vers le district de Bamako constituent une importante partie des mouvements migratoires internes.

Les femmes migrent autant que les hommes à l’intérieur du Mali. Ce qui fait que notre pays connaît une croissance urbaine rapide.

Le taux d’urbanisation est passé de 16,8 % en 1976 à 22 % en 1987 pour atteindre
27 % en 1998.

Cette urbanisation accélérée a entraîné des problèmes de logements, de services, d’emplois, d’environnement, de taux élevés de criminalité et de délinquance.

Quant aux migrations internationales, elles sont estimées à plus de 4 millions nos compatriotes, surtout les hommes, vivant à l’étranger.

Le flux migratoire en direction de l’Afrique était estimé à 800 mille personnes, il y a dix ans. Les pays de l’Afrique de l’Ouest sont les principales destinations à savoir la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina, le Ghana, le Nigeria, la Guinée.

Viennent ensuite les pays de l’Afrique centrale : la République démocratique du Congo, le Gabon, l’Afrique de l’Est et le Soudan.

Le Mali continue d’être un pays d’émigration mais moins que par le passé.

Le taux de migration nette était de moins 1,89 % e 1987. En 98, il était de moins 0,19 %. Pendant les mêmes périodes, les retours sont de plus de plus nombreux dus, entre autres, aux séries d’expulsions engagées par certains pays hôtes et à la politique de co-développement mise en œuvre par le gouvernement.

Sidiki Y. Dembélé

1er août 2005