La micro finance était au centre d’une conférence-débat vendredi dernier au Centre Djoliba.
La micro finance est l’offre des services financiers destinée aux personnes n’ayant pas accès au système financier classique.
Dans le but de mieux édifier nos concitoyens sur le concept de la microfinance, le Centre Djoliba et l’Ecole supérieure de technologie et de management (ESTM), qui se veut une université citoyenne, ont organisé une conférence-débat. La conférence s’est déroulée en présence de l’ancien Premier ministre Younoussi Touré, de Younouss Hamèye Dicko, ancien ministre et directeur de l’ESTM, du directeur du Centre Djoliba et des responsables de l’ESTM.
Pendant environ une heure, le conférencier, Boubacar Diallo, conseiller technique en micro finance au « Freedom from hunger », a parlé de l’évolution et des défis du secteur de la microfinance au Mali et dans la zone Uémoa.
Selon lui, les institutions de microfinance (mutuelles d’épargne et de crédit, institutions de crédit solidaire, etc.) ont vu le jour dans les années 1980 en Afrique de l’Ouest. Depuis, le secteur n’a cessé d’émerger. De 1993 à 2005, par exemple, la microfinance est passée de 313 000 à 6 millions de bénéficiaires en Afrique de l’Ouest.
Boubacar Diallo notera un intérêt grandissant des banques pour le secteur et un réaménagement du cadre réglementaire. Cependant, la micro finance, dira-t-il, doit relever des défis qui sont, entre autres, la professionnalisation du secteur, le perfectionnement du système d’information et de gestion, le contrôle (interne et externe) du secteur.
Le conférencier a conclu que la microfinance connaît une évolution remarquable mais reste assez fragile.
L’assistance a participé au débat à travers des contributions et des questions au conférencier.
Ogopémo Ouologuem (stagiaire)
22 mai 2007.