La détresse des réfugiés a de multiples formes et il faut faire des choix difficiles. Les organismes d’aide, disposant de ressources limitées, sont souvent contraints d’établir de douloureuses priorités. Qu’est-ce qui est plus important pour les milliers d’enfants d’un camp de réfugiés, l’école ou la clinique? Outre les efforts qu’ils déploient pour se bâtir une vie nouvelle, de nombreux réfugiés portent les stigmates psychologiques et physiques des violences qu’ils ont endurées pendant des années, alors même qu’ils se trouvent dans un environnement complètement nouveau. Des familles qui risquent la persécution dans leur propre pays peuvent être contraintes de vivre sous la menace quotidienne d’un retour forcé. Et même lorsqu’il a trouvé asile, un réfugié peut être considéré comme une menace, plutôt que comme une victime, et subir l’intolérance ou l’hostilité.
Aujourd’hui, le nombre total de réfugiés dans le monde est à son niveau le plus bas depuis 1990. Au cours des dernières années, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a aidé des millions de personnes à rentrer chez elles ou à entamer une nouvelle vie dans leur pays d’asile. Ensemble, les organismes des Nations Unies œuvrent pour garantir que les millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, souvent dans des conditions semblables à celles des réfugiés, reçoivent l’assistance dont elles ont besoin. Là encore, des centaines de milliers de personnes, venant de la Fédération de Russie comme du Libéria, ont reçu une aide pour rentrer chez elles de leur propre gré.
Alors que nous célébrons la Journée mondiale des réfugiés 2006, plus de la moitié des réfugiés dont s’occupe le Haut Commissariat pour les réfugiés, dans le monde entier, a passé plus de 5 ans en exil. Cette journée nous rappelle que nous avons la responsabilité de faire vivre l’espoir chez ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire chez les millions de réfugiés et personnes déplacées qui sont encore en exil.