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Après le Nigeria, l’Egypte, le Niger, le Cameroun et, probablement, l’Ethiopie après la confirmation des scientifiques, la grippe aviaire se propage à une vitesse grand V.

A la représentation africaine de l’Organisation Internationale de la Santé Animale (OIE), on a organisé différentes consultations afin de donner les moyens aux pays de combattre efficacement toute apparition de foyers de grippe aviaire.

Selon le Dr Samba Sidibé, l’objectif est d’éviter une pandémie humaine, ce qui serait une catastrophe pour l’Afrique et aussi protéger les revenus des éleveurs et agriculteurs contre la maladie d’origine animale.

Pour ce faire, l’OIE se base sur deux messages dont le premier a trait à la probabilité de l’apparition de la pandémie chez l’homme corrélée à la quantité du virus type H5, voire H7 circulant chez les oiseaux d’élevage dans le monde.

Le second message étant les leçons que l’on doit tirer de cette crise faute de quoi les programmes d’urgence ne seront qu’un feu de paille.

De Kigali à Dakar en passant par Brazzaville et Ouagadougou, beaucoup a été fait et dit. Les techniciens ont décidé, entre autres, de la mise en place d’un fonds d’urgence logé à la BAD, le Fonds mondial pour la santé animale et la réhabilitation des services vétérinaires.

Le Directeur du Bureau Inter Africain des Ressources Animales (BIRA), Dr Modibo Traoré, s’est félicité, quant à lui, de cette réaction immédiate face au fléau.

Cependant, a souligné le Dr Modibo Traoré, la situation de la grippe aviaire dans l’espace CEDEAO ne cesse de se détériorer. Il a ensuite lancé quelques pistes de réflexions sur l’abattage systématique ou stamping out ou la vaccination de masse.

« L’occasion de notre présente rencontre devrait être saisie pour évaluer l’efficacité des mesures de lutte en cours et envisager les corrections nécessaires à leur efficacité » a-t-il conclu.

Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Oumar Ibrahim Touré, est allé plus loin en déclarant que « c’est désormais un véritable défi qu’il nous faudra relever ; aucun pays du continent africain, voire de la planète n’étant à l’abri de cette panzootie qu’est la grippe aviaire« .

Rappelons qu’à Dakar, les 22 et 23 février dernier, il avait été décidé de mettre en place un comité ministériel ouest africain de pilotage pour la coordination de la prévention et de la riposte contre la grippe aviaire.

A en croire Oumar Ibrahim Touré, ce comité de pilotage attend beaucoup de cette réunion. Une rencontre qui prend fin cet après-midi et qui sera suivie, les 18 et 19 mars, de l’atelier sur l’harmonisation des plans de prévention, de lutte et d’intervention d’urgence contre la grippe aviaire en Afrique.

Paul MBEN

17 mars 2006.