Ils étaient là. Ils, ce sont les partis politiques, à l’exception notoire du Rassemblement Pour le Mali (le RPM) d’Ibrahim Boubacar Kéïta et de l’URD de Younoussi Touré, pour ne citer que les plus significatifs, et la société civile notamment de la CAFO et de l’Association Islamique pour le Salut, qui ont répondu favorablement à l’appel de l’ADEMA PASJ qui a organisé le samedi 9 avril dernier, au Palais de la Culture de Bamako, un meeting de soutien au Président de la République, le Général Amadou Toumani Touré qui fait face actuellement à une sorte de « malaise social » illustré par les casses du 27 mars dernier.
Au regard de la composition du public qui a participé à ce meeting, l’on peut dire, sans risque de se tromper, que c’est tout un peuple qui est, aujourd’hui, derrière le chef de l’Etat, le Général Amadou Toumani Touré. Les participants ont effectué le déplacement du Kayes à Kidal, sans compter Bamako, au Palais de la culture débordé jusqu’aux alentours du fleuve Niger.
Dans ce bain de foule où la joie et la satisfaction étaient multicolores au regard des engagements des forces vives de la nation auprès du Président de la République entrecoupés par le son de la musique de Néba Solo, des éloges des griots qui se rivalisaient et de commentaires de nos confrères animateurs de radio, en l’occurrence Sy Souleymane Sy de « Bamakan » et Youssouf Traoré dit « Youssouf Valisi » de « Klédu », les principaux organisateurs du meeting, l’ADEMA, le Mouvement Citoyen et l’ACC ont salué la mobilisation.
Cette mobilisation est la preuve éloquente que les anti-meetings, sous la férule de Soumeylou Boubèye Maïga, ne maîtrisent rien au niveau de la masse populaire malienne. Mieux, ceux qu’ils croientt être avec eux étaient à la première loge des invités. Ainsi, la question que l’on se pose est de savoir qui de l’ADEMA ou du Mouvement Citoyen a vraiment mobilisé plus. Sans pouvoir trancher cette question si complexe, nous disons que c’est ATT, au nom de qui le meeting a eu lieu, qui sort victorieux. Mais, force est reconnaître qu’il ne faut pas confondre cette victoire et la réalité électorale.
La présidentielle de 2007 nous édifiera.
Alassane Diarra
11 avril 2005