Etaient également présent, le gouverneur du district, le maire du district, la direction ainsi que les agents de la douane.
Produits pharmaceutiques, 1415 colis, 26 briques de cannabis, 329 briques de chanvre indien et 3 sachets de poudre constituent les produits saisis par la douane et la Brigade des stupéfiants, sur une période de 4 mois.
Au Mali, la vente illicite des médicaments reste un fléau qui crée une véritable insécurité de l’état sanitaire des populations engendre. Le marché illicite représenterait au moins 7% du marché total pharmaceutique.
Le phénomène du marché illicite des médicaments est né à une période où l’Etat ne disposait pas d’une véritable politique de santé, intégrant des stratégies et moyens permettant d’assurer un approvisionnement correct et régulier du pays.
Cependant, actuellement, malgré l’existence d’un schéma directeur d’approvisionnement et de distribution performant des médicaments essentiels, la lutte contre ce phénomène s’avère très difficile.
En plus de la Pharmacie Populaire du Mali (PPM), et de son réseau de distribution présent dans toutes les régions ; 20 établissements privés sont autorisés à importer et à vendre en gros les produits pharmaceutiques essentiels.
Sur l’ensemble du territoire national.,plus de 300 officines de pharmacies sont gérées par des pharmaciens ; il existe plus de 130 dépôts privés de produits pharmaceutiques autorisés et plus de 700 dépôts publics et communautaires de vente des médicaments.
Le marché illicite représente comme dangers :
Sur le plan de la santé publique, intoxications, infirmités et accidents souvent mortels, résultent de la prise de ces médicaments.
Sur le plan médical, selon les spécialistes, infirmités souvent irréversibles, malformations congénitales, intoxications avec action néfaste irréversible sur des organes sensibles comme les yeux, le foie, la rate, le coeur, le cerveau, accidents mortels, peuvent survenir, spécifiquement, suite à la prise de faux médicaments avec l’absence de principe actif ou sous dosés, engendrant un retard de prise en charge de ces malades avec l’aggravation de leur état.
Sur le plan institutionnel, le fondement même de notre politique sectorielle de santé basée sur le concept de l’initiative de Bamako, se trouve menacé par la vente illicite de médicaments. Egalement, une sous fréquentation des formations sanitaires, engendrant ainsi un dysfonctionnement de ces structures, reste la conséquence de l’achat de ces médicaments illicites par les malades.
Sur le plan économique, les entreprises mises en place dans le cadre de la privatisation des professions sanitaires sont concurrencées déloyalement par le marché illicite.
Ainsi, le gouvernement malien, pour lutter contre ce fléau, par décret n°02-075/P-RM du 15 février 2002, a crée une Commission nationale de lutte contre la vente illicite des médicaments.
Efforts de la commission dans la lutte contre le fléau, ont été salués par la ministre de la santé.
Pour Mme Maïga, la lutte contre le fléau est à sa phase répressive.
3 mai 2005