Pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux, le personnel des radios privées du Mali a créé son syndicat. Il a été présenté aux confrères le mardi 9 novembre à la Bourse du travail.
Le Comité syndical des radios privées du Mali a été porté sur les fonts baptismaux le 9 octobre 2010 au cours d’une assemblée constitutive à la Bourse du Mali. Le mardi 9 novembre 2010, un mois jour pour jour, la presse nationale a été informée de sa naissance au cours d’une conférence de presse.
Le nouveau syndicat, composé d’un bureau de 23 membres avec comme secrétaire général Makan Konaté de Radio Bamakan, regroupe les animateurs, techniciens, secrétaires des radios privées. Il est affilié au Syndicat national de la presse et de l’industrie du livre (Synpil), un des 13 syndicats nationaux de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
Makan Konaté a justifié la création de ce syndicat par un certain nombre de constats relatifs à leurs conditions de travail. Selon lui, le personnel des radios n’a pas de contrat de travail ni de traitement salarial conséquent et manque de recyclage. La convention collective signée, il y a un an, attend son application par les promoteurs de radios.
Mais il a précisé qu’ils n’ont pas pour intention de croiser le fer avec le patronat de la radio. Selon lui, ils ont des obligations avec leurs employeurs et les auditeurs qu’ils vont assumer jusqu’au bout. « Nous allons défendre nos intérêts matériels et moraux dans l’unité d’action et la légalité », a dit M. Konaté.
» L’UNTM vous accueille dans la grande famille de la centrale syndicale », a affirmé Siaka Diakité, secrétaire général de la centrale syndicale. Il avait à ses côtés Mamadou Famakan Coulibaly, secrétaire général du Synpil, Seydou Diarra, trésorier général de l’UNTM et M. Samba Diaw.
Le patron de la Bourse du travail a promis d’enseigner aux néo-syndicalistes le B. A-ba du syndicalisme en leur inculquant la formation adéquate.
Il s’est engagé à s’impliquer à leurs côtés pour la prise en compte de leurs préoccupations, notamment la sécurité sociale auprès des patrons de radios.
Siaka Diakité a demandé aux néo-militants de s’étendre à l’intérieur du pays dans les 8 unions régionales et les 46 unions locales que compte l’UNTM.
Makan Konaté n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Il envisage de convoquer dans les prochains jours une assemblée générale du personnel des radios privées du Mali à l’issue de laquelle des comités seront créés dans tout le pays. Il nourrit des ambitions comme la création d’une cité de la presse avec des logements sociaux.
Abdrahamane Dicko
10 Novembre 2010.