La formation est axée sur la maîtrise des NTIC comme outil de travail et d’information à travers des thèmes comme «Ecrire sur les NTIC», le rôle des NTIC dans la lutte contre la pauvreté et dans le processus politique.
Les exercices de préparation de «média dialogue», la rédaction des articles… sont également au programme de cet atelier.
Par rapport au premier thème exposé par Filifing Diakité (journaliste spécialisé en NTIC et lauréat de plusieurs concours dans ce domaine), a permis de faire le tour de la question et des nouvelles exigences de l’écriture sur les NTIC. Ce qui a permis à plus d’un de mieux comprendre les avantages qu’un journaliste peut y tirer.
Dans son discours de bienvenue, le secrétaire permanent de la Maison de la presse, Ousmane Sissoko a surtout mis l’accent sur les contraintes qui empêchent les journalistes de s’intéresser davantage à la question.
«Notre atelier se tient dans un contexte où les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont des outils reconnus dans le processus de développement. Ceci a été encore réaffirmé lors de la première phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information, tenue à Genève du 10 au 12 décembre 2003. Sommet auquel notre pays a activement participé. A ce titre et au-delà de leurs usages, les NTIC représentent des enjeux énormes», a souligné M. Ousmane Sissoko.
Un outil d’information et de développement
«Les NTIC dans la lutte contre la pauvreté, le service universel, la gouvernance d’Internet, la protection de la vie privée, la diversité linguistique, les droits de propriété intellectuelle sont autant d’enjeux, parmi d’autres, qui ont des conséquences très concrètes sur le développement des activités économiques, politiques, sociales et culturelles, à toutes les échelles, y compris pour les groupes et les individus n’ayant pas accès à ces technologies», a ajouté le Secrétaire permanent de la Maison de la Presse.
Des enjeux débattus au sein d’instances spécialisées, locales, nationales ou internationales. Mais, s’ils ne sont pas relayés par les médias, il est difficile de partager avec les citoyens qui doivent définir sa place dans la société de l’information.
«Ce rôle d’appui à la démocratisation des débats du domaine des NTIC est joué dans de nombreux pays par les médias, à travers des programmes télévisuels ou radiophoniques dédiés, des revues spécialisées, des suppléments, des articles sur les NTIC dans la presse écrite», a précisé M. Sissoko.
Mais, en réalité, il est évident que la situation en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Mali est différente, alors que les enjeux des NTIC y ont des conséquences tout aussi profondes, sinon plus, qu’ailleurs.
De nombreuses contraintes.
«Malgré des initiatives intéressantes, les médias maliens en particulier, ne servent que très peu de relais aux problématiques sur les enjeux de la société de l’information», a rappelé M. Sissoko.
Une situation liée au manque de ressources humaines pour couvrir ces questions de manière appropriée, de moyens matériels pour couvrir correctement cette problématique. Sans compter que rares sont les journalistes qui maîtrisent techniquement l’usage des nouvelles technologies pour parler de leurs enjeux à hauteur de souhait ainsi que la méconnaissance des enjeux des NTIC par des responsables des médias eux-mêmes.
Ces derniers ne peuvent donc pas encourager la production sur des sujets dont ils ne perçoivent pas la pertinence et la rentabilité.
Des savoirs partagés au bénéfice de tous
Telle est la conviction du Chef de Cabinet du ministère de la Communication et des TIC, M. Souda Yattara. Pour lui, il est évident qu’une «société de l’information pour tous, fondée sur les savoirs partagés, passe obligatoirement par un engagement des médias.
C’est pourquoi les médias maliens doivent impérativement s’investir dans ce sens… Les journalistes constituent un relais pour un plaidoyer fort et actif susceptible d’atteindre toutes les couches sociales».
Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un programme de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, du Fonds Francophone des inforoutes et du CRDI étalé sur deux ans, couvrant six pays francophones partenaires en Afrique de l’Ouest notamment le Centre de Presse Norbert Zongo du Burkina Faso, le Réseau des Journalistes pour les Droits Humains du Niger, la Maison de Journalisme au Togo, la Maison de la Presse du Mali, l’Observatoire de la déontologie et l’Ethique des Médias du Bénin et du Sénégal.
Il vise essentiellement à renforcer la prise en compte des enjeux de la société de l’information dans la production médiatique de la sous région et à mettre en place un réseau de journalistes spécialisés en Tectonique de l’Information et de la Communication.
Et des panels comme le média dialogue permis aux participants d’améliorer leurs connaissances des NTIC et surtout de mieux appréhender les enjeux de la révolution numérique.
A la suite des séminaires nationaux, il sera organisé dans les mois à venir, un atelier régional qui regroupera les deux meilleurs participants de chaque pays.
« C’est pourquoi, je vous exhorte à participer activement et assidûment aux travaux de cet atelier, qui se dérouleront du 25 au 29 juillet 2005 » a souligné M. Yattara.
De quoi motiver les participants à plus d’ardeur et d’assiduité dans leur spécialisation.
Moussa Bolly
1er août 2005