S’il y’a un problème auquel font face les usagers que ce soit au niveau des services publics de l’administration qu’au niveau des centres de santé, c’est le mépris de ceux qui sont censés les accueillir et les orienter. Pour prendre à bras le corps ce problème dans les services de santé, le ministère de la santé a initié un forum national de trois jours (du 6 au 8 mai) sur le défi du bon accueil dans les établissements de santé auquel participent les différents acteurs du domaine de la santé, venus de toutes les régions du Mali. La cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous la présidence du ministre de la santé, Oumar Ibrahima Touré. C’était en présence de la représentante de l’OMS au Mali, Dr Diallo Binta Tidiane et du Représentant du Maire de la commune III, M. Mamadou Sacko.
En effet le bon accueil apparait comme une partie intégrante de la prise en charge des soins dans la mesure où il doit intégrer le stress inhérent aux établissements sanitaires. Des lieux où règnent la maladie, la souffrance et aussi l’angoisse et dont la première gestion passe par la qualité de l’accueil réservé aux usagers et aux patients.
Il s’agit de les informer, les orienter, les préparer, les sécuriser et les accompagner tout au long de leur prise en charge.
Selon Mamadou Sacko, chargé de l’éducation et de la santé à la mairie de la commune III, des études ponctuelles menées au niveau de la pyramide sanitaire ont conclu en une insuffisance notoire de la qualité des soins de santé due à un mauvais accueil. Cette situation, selon ses explications, risque d’affecter plus gravement la qualité des soins si rien n’est fait.
Pour sa part, le ministre de la santé, Oumar Ibrahima Touré rappellera que la politique nationale de santé telle que définie par la loi d’orientation sur la santé repose sur les principes fondamentaux d’équité, de justice, de participation de la population et de la société civile. Selon lui, elle contient aussi des objectifs légitimant la promotion des attitudes et comportements favorables à la santé et au bien-être de la famille ainsi que l’utilisation efficiente des services de santé par des actions d’information, d’éducation et de communication.
A en croire Oumar Ibrahima Touré, le cadre institutionnel de l’action publique en matière d’accueil ne cesse de se renforcer comme en témoigne la promulgation des textes législatifs et réglementaires. Il s’agit de la loi sur l’exercice des professions sanitaires et les codes de déontologie subséquents, la loi régissant les relations entre l’administration et les usagers des services publics, la loi d’orientation sur la santé et la loi hospitalière.
Mais, malgré ces dispositions réglementaires, le ministre signalera que le constat est amer car réserver un bon accueil demeure un problème crucial dans les établissements de santé.
Pourtant, pour le ministre, la mauvaise qualité de l’accueil engendre diverses conséquences au nombre desquelles il faut compter la sous utilisation des services de santé, la perte de confiance des usagers et à la limite leur résignation.
D’ailleurs Oumar Ibrahima Touré expliquera que selon des statistiques en la matière, un visiteur satisfait dans un service incite quatre personnes de son entourage à s’y rendre et qu’un visiteur mécontent en dissuade dix.
Pour le ministre de la santé, la concrétisation du renouveau de l’action publique dans le domaine de la santé suppose pour les professionnels de la santé, une approche humaine et humanisée. D’où le lieu pour lui de dire qu’il faudrait agir envers les autres comme l’on aimerait que l’on agisse envers soi-même.
Enfin, il a émis le souhait qu’au sortir de ce forum, les comportements et attitudes des uns et des autres soit orientés vers la satisfaction du malade roi.
Dieudonné Diama
Le Quotidien de Bamako du 07 Mai 2010.
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Établissements de Santé: Le bon accueil en questions
Le forum sur le défi du bon accueil dans les établissements de santé a ouvert jeudi ses portes au CICB sous la présidence du ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré. Trois jours durant, les participants mèneront des réflexions sur les problématiques du bon accueil dans nos établissements sanitaires.
Aux dires du ministre de la Santé, « cette large concertation, organisée avec les différents acteurs, doit nous permettre d’examiner en profondeur la question du bon accueil dans nos établissements sanitaires ».
Le cadre institutionnel de l’action publique en matière d’accueil ne cesse de se renforcer. Malgré cela et les nombreuses dispositions législatives et réglementaires, le bon accueil demeure un problème crucial dans nos établissements de santé.
Le forum sur le défi du bon accueil dans les établissements de santé va identifier les déterminants du bon accueil dans les établissements sanitaires et proposer des options de solutions pour renforcer les « bons déterminants » afin d’asseoir un accueil de qualité humaine dans les établissements sanitaires publics et privés.
Pour le ministre Touré, il s’agira d’attirer l’attention des collaborateurs sur les attentes des utilisateurs en ce qui concerne la qualité de leurs prise en charge et particulièrement de l’accueil qui leur est réservé lorsqu’il leur arrive de recourir aux service de santé, en tant que malades ou personnes à haut risque.
Sidiki Doumbia
Les Échos du 07 Mai 2010.
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Oumar Ibrahima Touré au forum sur le défi de bon accueil dans les établissements de santé : “La gestion du stress passe par la qualité de l’accueil”
Le ministère de la santé a organisé, le 06 mai 2010, un forum sur le bon accueil dans les établissements de santé au centre international de conférence de Bamako (CICB). La cérémonie était présidée par le ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré.
Elle s’est déroulée en présence des représentants des services centraux, rattachés et organismes personnalisés dudit département, ainsi que ceux des ministères de la communication et des nouvelles technologies, du développement social de la solidarité et des personnes âgées et des représentants de la société civile.
Le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, a tout d’abord rappelé que la politique nationale de santé, telle que définie par la loi d’orientation sur la santé, repose sur les principes fondamentaux d’équité, de justice, de solidarité, de participation de la population et de la société civile.
Elle contient, ajoutera-t-il, des objectifs qui légitiment la promotion des attitudes et comportements favorables à la santé et au bien être de la famille et l’utilisation efficiente des services de santé notamment par des actions d’information, d’éducation et de communication.
Il a par ailleurs souligné que le cadre institutionnel de l’action publique en matière d’accueil ne cesse de se renforcer. D’où la promulgation de textes législatifs et réglementaires comme la loi sur l’exercice des professions sanitaires et les codes de déontologie subséquents, la loi régissant les relations entre l’administration et les usagers des services publics, la loi d’orientation sur la santé et la loi hospitalière. « Malgré ces dispositions législatives et réglementaires, on constate que réserver un bon accueil demeure un problème crucial dans les établissements de santé tel qu’il ressort de plusieurs études et enquêtes menées », a t-il relevé. Il a ajouté qu’il ressort des statistiques reconnues en la matière qu’ : « un visiteur satisfait incite quatre personne de son entourage à se rendre dans ce service et qu’un visiteur mécontent en dissuade dix ».
Selon lui, le bon accueil est une partie intégrante de la prise en charge des soins dans la mesure où il doit intégrer le stress inhérent aux établissements sanitaires publics et privés, lieux où règnent la maladie, la souffrance et l’angoisse. « La gestion du stress passe par la qualité de l’accueil. Ce qui revient concrètement à informer les usagers, à les préparer, à les sécuriser et à les accompagner tout au long de leur prise en charge » a conclu le ministre de la Santé.
Conformément à la vision du programme de Développement Économique et Social du Président de la République, Amadou Toumani Touré, le département de la santé a donc élaboré une feuille de route dans le cadre du renouveau de l’action publique pour la période 2008-2012.
Fabou I Traoré
Stagiaire
Le Républicain du 07 Mai 2010.