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Cette journée d’information qui s’inscrit dans le cadre de la journée nationale sur la « Maternité à moindre risque » a pour objectif d’échanger avec les hommes de médias sur la problématique des ressources humaines. Lorsqu’on sait que les ressources humaines sont incontournables dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

PROBLEMATIQUE DES RESSOURCES HUMAINES

Ainsi, pour mieux informer, ces hommes de médias ont eu droit à deux présentations sur la problématique des ressources humaines dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et sur le rôle des ressources humaines dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

Par rapport à la problématique des ressources humaines dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale présentée par le directeur national adjoint de la santé, Mountaga Bouaré, il a été question de la situation des ressources humaines dans le monde et au Mali.

Pour le directeur national adjoint, au Mali, selon l’enquête démographique et de santé de 2001 (DES III) le taux de mortalité maternelle est de 582 décès pour 100 000 naissances, autrement dit, une femme meurt toutes les 3 heures et chaque jour 80 nouveaux nés meurent.

A en croire le directeur national adjoint de la santé, la réduction de la mortalité maternelle et néonatale sera fonction de la qualité du personnel, de sa quantité et de sa motivation. Et selon le recensement de l’OMS en 2005, on compte 59 millions d’agents de santé dans le monde et moins de 4% en Afrique sub-saharienne.

Au Mali, si l’on en croit au directeur national adjoint, il y a 803 personnel sanitaire catégorie A, 2130 catégorie B et le nombre total de gynécologues est 37 dont 75% sont à Bamako. Il faut par ailleurs souligner qu’on compte 700 sages femmes dans notre pays dont 68% sont à Bamako, 4% Kayes et Mopti à 5% à Kidal.

Selon les normes de l’OMS, il faut une sage femme pour 5000 habitants, or au Mali, on compte une sage femme sur 16 300 habitants. Pour résoudre ces problèmes des actions doivent être entreprises comme l’élaboration d’une politique de gestion et de développement des ressources humaines en santé, la mise en place des mesures incitatives adaptées pour le personnel qualifié vers les zones déficitaires conformément aux recommandations de la vision 2010.

GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Après cette présentation, l’inspecteur en chef de la santé Dr Lasseni Konaté a présenté la réflexion sur la problématique de la gestion des ressources humaines dans la lutte contre les mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Selon Dr. Konaté, l’objectif de la réflexion sur la problématique de la gestion de ressources humaines est de contribuer à la recherche de solutions alternatives afin de promouvoir la disponibilité permanente des ressources humaines qualifiées dans les établissements publics et privés de santé et de contribuer à la diminution de la mortalité maternelle, de la mortalité néonatale et de la mortalité infantile.

Il a par ailleurs souligné les obstacles et contraintes de la problématique de la gestion des ressources humaines qui sont entre autres les difficultés d’application du cadre institutionnel, manque de plan de carrière formel, c’est ainsi qu’il a fait des recommandations sur la problématique de la gestion des ressources humaines comme la récompense du mérite, les mesures incitatives (logements sociaux, d’astreint), la tenue d’une session d’échanges sur la problématique de la gestion saine des ressources humaines (comment concilier le code du mariage et le statut général des fonctionnaires.)

Ces deux présentations ont été suivies de questions et de contributions dont des réponses satisfaisantes ont été données par les conférenciers.

Dado CAMARA

29 juin 2006.