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Accusé d’avoir vendu le passage piéton du Marché rose, l’administrateur gérant du marché rose travaillant pour le compte de la mairie du district est assigné en justice par l’Association de commerçants détaillants « Yérédèmè Ton ».

Le juge des référés du Tribunal du commerce de Bamako, saisi par l’Association des commerçants détaillants du Marché rose « Yérédémè Ton », doit en principe se prononcer sur l’affaire dite du passage piéton du Marché rose.

Le 20 octobre 2008, Nanian Sanogo, l’administrateur gérant du Marché rose relevant directement de la mairie du district de Bamako, a été vu nuitamment en compagnie d’un promoteur immobilier en train de morceler des voies d’accès « appelées passage piéton » et qui servent d’issues connues sous le nom de « Wo nin da ». Les nouveaux propriétaires fonciers ont commencé la même nuit, à y construire des magasins.

A l’interpellation de « Yérédémè Ton », l’administrateur gérant a répondu qu’il n’est qu’un exécutant et qu’il a reçu l’ordre des autorités du district. Selon des informations, les parcelles ont été vendues à plus de 30 millions de F CFA.

Les tentatives des commerçants détaillants auprès du maire du district, Adama Sangaré pour arrêter les travaux ou même voir clair dans l’affaire ont été vaines. Le chantier de construction se poursuit sous l’œil vigilant des forces de l’ordre qui y montent la garde nuit et jour.
Souffre-douleur

Le problème de voies d’accès est récurrent au Marché rose. Il en compte huit au total, ce qui crée constamment des embouteillages et même une hantise pour la clientèle. La construction des boutiques en cet endroit barre complètement la cloison reliant le Marché rose au Dabanani. Pis, des commerçants, estimés à près de 800 personnes, craignent la faillite à cause de leur enclavement.

L’administrateur générant, le souffre-douleur de « Yérédémè Ton », est assigné en justice pour avoir violé le plan de construction du marché, en obstruant les servitudes d’accès aux boutiques servant de point de passage.

Après la reconstruction du Marché rose suite à l’incendie de 1994 chaque occupant a payé 750 000 F CFA de droit d’occupation et s’acquitte d’un loyer mensuel de 15 000 F CFA ramenés à 8500 F CFA depuis quelques années.


Abdrahamane Dicko

17 Novembre 2008