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Il faut rappeler que même avant les accords internationaux, les entreprises maliennes connaissent cette concurrence internationale à cause de l’étendue du territoire avec plusieurs frontières qui ne sont pas totalement contrôlées.

C’est pourquoi, nous assistons à des importations frauduleuses de toutes sortes de produits. Autrement dit, le marché malien est devenu un vrai dépotoir de produit de toutes sortes : huile, savon, tissus, sucre, cahiers, allumettes.

En plus de ces importations frauduleuses qui entravent la vente des entreprises élevés de production, à savoir le coût élevé d’eau et d’électricité, les frais de transport des matières premières.

Le Mali est le pays qui a les tarifs les plus élevés de l’électricité dans la sous région. Il est aussi sans débouché sur la mer et est situé à environ 1000 km de différents ports.

Et la distance qui était la plus économique était Abidjan-Bamako qui est maintenant moins fréquentée, à cause de la crise ivoirienne.

En plus de tous ces problèmes qui sont de nature à décourager l’investisseur national ou étranger et au “déclin” des entreprises maliennes, l’Etat n’a pas de grand moyen pour subventionner ces entreprises selon le ministre de l’industrie et du commerce.

Alors que faire, comment faire pour que les entreprises maliennes soient présentes dans compétition internationale?

Malgré tout, certaines entreprises parviennent à se débrouiller et ont même sollicité l’appui du programme qualité UEMOA (Union économique au niveau du pays, elles doivent aussi faire face aux coûts et monétaire des Etats d’Afrique de l’Ouest), ce qui suffit pas.

Il faut un appui concret de la part du pays comme le contrôle strict des importations des produits surtout ceux qui sont fabriqués chez nous, pour éviter toute concurrence injuste, la révision des factures d’eau et d’électricité des entreprises.

Il faut souligner que l’avenir du pays est lié à ces entreprises qui sont les premiers partenaires de l’Etat, pour la réduction de la pauvreté puisquelles contribuent largement à la lutte contre le chômage, au maintien de la paix sociale.

Aussi, en un moment où le processus d’intégration économique sous régionale apparaît comme un fait consommé et irréversible, les autorités compétentes sont interpellées à réviser leur stratégie pour que nos entreprises se maintiennent face à la concurrence internationale.

Dado CAMARA

24 novembre 2005.