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Seydou Djimdé, Vice président de la jeunesse Parena.

Cette marche est très capitale pour nous au FDR pour la simple raison que nous marchons pour protester contre les mauvaises pratiques que nous voyons régulièrement et qui peuvent compromettre la démocratie au Mali, à savoir : la campagne anticipée du président de la République,

Le monopole de la télévision malienne par le président et ses partisans, le comportement de certains administrateurs qui doivent être impartiaux et qui ne jouent pas du tout leur rôle. Ils se confondent avec un candidat et mènent campagne au nom de ce candidat. Nous nous battons pour sauver la démocratie au Mali. Cette marche pour nous au FDR vise à vaincre la bataille psychologique que le chef de l’État est en train de mener illégalement avec sa campagne anticipée.

De 1992 à nos jours, nous n’avons jamais vu un tel comportement de l’Ortm dans le processus démocratique malien. C’est malheureux, c’est scandaleux. Et je pense que c’est honteux pour Sidiki. Il ne doit pas normalement fermer l’oeil la nuit. Un patriote malien qui a vécu les événements de mars 91 ne doit pas se comporter de cette manière.

Djiguiba Keïta PPR

Le sens qu’il faut donner à cette marche, c’est la détermination de patriotes qui estiment que la folklorisation de l’ORTM a assez duré et qu’il faut y mettre fin. C’est la manifestation de l’indignation des cadres patriotes qui pensent que ce qui se passe dans notre pays aujourd’hui est indigne du Mali. Ces patriotes estiment que le Mali ne doit pas être à l’image de la Corée du Nord, parce que ce qui se fait à l’ORTM aujourd’hui est absolument digne de la télé nord-coréenne. Cela ne peut plus continuer, on va l’arrêter.

Sur l’ORTM il n’y a que ATT, sa femme, sa famille et ses copains, des petits clubs de soutien qu’on voit défiler quotidiennement. Alors que quand une organisation comme le FDR fait ses manifestations, c’est en une minute que cela passe en flash. Ça ne peut plus continuer parce que l’ORTM c’est le fait de nous tous.

Moussa Timbiné, vice président du Présidium du FDR

C’est une marche de protestation contre la campagne anticipée entamée par le Président de la République avec l’utilisation des moyens de l’État, contre l’immixtion de certains hauts responsables de l’Administration qui ont pris fait et cause pour le Président de la République et qui battent campagne à son nom et participent à des réunions politiques du Mouvement Citoyens. Parmi eux des gouverneurs, des préfets et sous-préfets que nous tenons à dénoncer.

Nous sommes contre la politisation des émissions de la télévision malienne, et exigeons l’égal accès à l’ORTM, l’audit du fichier, la neutralité de l’Administration et de l’armée. Pour cela, nous exigeons la démission de Sidiki NFa Konaté, de Manga Dembélé et de Féfé Koné respectivement directeur général de l’ORTM, directeur de la télévision nationale et gouverneur du district de Bamako. La marche d’aujourd’hui est une mise en garde.

Boubacar Touré, 1er Secrétaire à la Communication du bureau national du RPM

C’est une marche de contestation, de protestation, contre les pratiques injustes et illégales en matière d’accès aux médias d’État et qui font prendre un coup terrible par la démocratie et le multipartisme.
Aujourd’hui, il faut craindre le retour de la dictature, de la réflexion unique. C’est une marche de protestation, de contestation contre l’utilisation illégale et injuste des médias d’État fondamentalement. Les brèves qui passent sur l’ORTM sont uniquement mouvement citoyen ». Si Sidiki ne s’assume pas qu’il se démette.


Moussa Balla Diakité, président du Présidium du mouvement des jeunesses du FDR

Nous dénonçons un certains nombre de comportements antidémocratiques qui ne font pas honneur à notre démocratie notamment le parti pris flagrant de l’ORTM en faveur du Président sortant ATT, l’immixtion de certains officiers supérieurs de l’armée dans la campagne en faveur du même candidat sortant, l’utilisation des moyens de l’État par des hauts cadres de l’administration, des directeurs de services publics pour battre campagne pour le candidat ATT. Nous dénonçons l’absence de neutralité des administrateurs préfectoraux, notamment le gouverneur du district de Bamako et d’autres préfets à l’intérieur du pays qui se sont engagés dans la campagne en faveur du candidat ATT. Cela n’est pas admissible d’autant que ce sont ces préfets et gouverneurs qui doivent organiser des élections et qui nomment par conséquent les présidents des bureaux de vote et les assesseurs.

Les démissions évoquées sont une exigence et si cela n’est pas fait dans les 48 heures, nous allons remettre ça et cette fois ci nous marcherons sur l’ORTM. Quelles que soient les forces de l’ordre et les dispositions prises pour ce faire, nous allons marcher sur l’ORTM.


Bakary Konimba Traoré dit Pionnier

C’est le signe du changement. Nous sommes à un point d’inflexion mathématique où le tournant de la dégringolade de la démocratie connaît son point d’arrêt. Le creux de la vague est atteint, nous allons désormais remonter avec nos ailes pour que la démocratie triomphe. Et c’est par des voies démocratiques, républicaines que nous allons imposer au peuple de respecter les règles de la démocratie, en exigeant que des élections soient propres, régulières et transparentes. Et nous exigeons que les résultats des urnes soient proclamés, c’est pour cela que nous avons fait sortir les jeunes, nous on les accompagne. Nous sommes conscient ayant le sens de l’Etat, nous serons dans de meilleures conditions pour que la souffrance du peuple malien connaisse une fin, comme l’arrogance du pouvoir est en train de manifester sa fin. C’est dans l’abîme déjà, il n’y a plus moyen pour que ce pouvoir renaisse de ses cendres parce qu’il a commis l’arbitraire qui n’est plus tolérable.


Moustapha Soumaré président de la coordination ADJ de Bamako

Nous avons voulu la constitution du FDR face à la situation qui prévaut dans le pays. Cette marche fait partie des activités du Front pour la Démocratie et la République. Par l’attitude de certains responsables, les jeux sont faussés et cela n’est pas admissible en démocratie. Ils sont responsables des services publics et doivent garder la neutralité à tout moment. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.

Réalisés par
Boukary Daou

02 avril 2007.