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La cérémonie était présidée par M. Salifou Samaké, sécretaire général du ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Elle a enregistré la présence du Directeur Général de l’ANPE M. Ibrahima N’Diaye dit Iba et M. Siaka Diakité, chef du département Orientation et Prospection de l’ANPE.

PROBLEMATIQUE DE L’EMPLOI AU MALI

Le Mali est en ce moment confronté à la problématique de l’emploi qui se traduit par le chômage et le sous emploi. Les jeunes et les femmes constituent les couches les plus vulnérables du manque d’emploi. Cette situation qui préoccupe aujourd’hui les plus hautes autorités du pays découle de l’instauration du concours d’entrée à la fonction publique et de l’imposition des Programmes d’Ajustement Structurels (PAS).

En vue de trouver une solution au fléau du chômage, les autorités fondent beaucoup d’espoir sur les entreprises du secteur privé qui doivent constituer un palliatif à la faible capacité d’absorption de la fonction publique. C’est ainsi que plusieurs avantages ont été accordés au secteur privé. parmi ces avantages, il y a le code des investissements qui instaure un régime fiscal favorable à la promotion des investissements, des capitaux tant nationaux qu’étrangers dans les activités de production et de prestations de services. Le nouveau code des investissements du Mali offre des garanties nécessaires pour sécuriser les investissements réalisés.

Selon le DG de l’ANPE, trois régimes d’agréments sont prévus dans le code des investissements (A, B et C) qui accordent des concertations aux promoteurs des projets pour leur permettre de réaliser leurs projets en entreprises en créant un certain nombre d’emplois prévus dénommé le plan d’emploi. <>, a dit Iba N’Diaye.

LE ROLE DE L’ANPE

Le secrétaire général du ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle M. Samaké a rappelé l’importance de la maîtrise des informations et la place de l’ANPE dans le dispositif de l’amélioration de la connaissance du marché de l’emploi à travers la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion des informations statistiques.

Dans le cadre du projet de consolidation de la Formation professionnelle (PCFP), le gouvernement malien a signé en 1997, une lettre de politique de formation et d’emploi. Cette politique traduisait la volonté du gouvernement de procéder d’une part, à une réforme en profondeur de son système de formation technique et professionnelle et d’autre part, d’améliorer la productivité des entreprises et des artisans ainsi que la collecte des informations. <>, a affirmé M. Salifou Samaké.

LES CONSTATS DU MARCHE

L’analyse des résultats de l’enquête a permis de faire les constats suivants:
– Sur les 427 projets agréés de janvier 2002 à mai 2005, seulement 274 ont pu être effectivement enquêtés, 36 sont soit fermés ou leurs propriétaires ont refusé de répondre aux questions des enquêteurs;
– La quasi totalité des projets agréés sont dans le District de Bamako (73,4%)
– Plus de 80% des projets agréés sont financés par des fonds nationaux et sont gérés à peu près à 86% par des promoteurs de nationalité malienne;
– l’essentiel des projets agréés de janvier 2002 à mai 2005 est du régime B (62,78%);
– les promoteurs de ces projets sont d’une façon générale des adultes (40 ans et plus) et sont de sexe masculin;
– le plan d’emploi prévu par l’ensemble des projets agréés dans la période définie par l’enquête était de 7 289 emplois dont l’essentiel dans les activités de fabrication (51%);
– la réalisation de 70% des projets agréés au Code des Investissements a suscité l’espoir de la création de 4 196 emplois sur une prévision de 7 289, soit 57,57% de réalisation globale et 73% de taux de réalisation du plan d’emploi pour les projets réalisés en activité;
– les entreprises ont payé une masse salariale globale de 6 632 902 552 F CFA pour une moyenne de 26 425 907F CFA par entreprise;
– les entreprises ont réalisé des investissements pour 33 731 040 162F CFA pour une moyenne de 184 322 624F CFA par entreprise;
– les entreprises ont réalisé un Chiffre d’Affaires Hors Taxe global de 81 025 044204F CFA contre une valeur ajoutée globale créée de 16 502 003 924F CFA avec une moyenne par entreprise de 419 818 882F CFA de chiffre d’affaire contre 25 969 496F CFA de valeur ajoutée;
– en moyenne l’Etat accorde à une entreprise privée une exonération annuelle de 1 764 283F CFA;
– les difficultés de création d’emploi, selon les projets utilisés, sont surtout liées à la fiscalité et à la lourdeur administrative;
– l’ensemble des projets réalisés et qui sont en activité projettent d’accroître leur personnel permanent dans les trois années à venir avec un taux d’accroissement annuel moyen de 9,4%.

Daba Balla KEITA

28 juillet 2006