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Si la Tabaski est la fête du mouton, l’Aïd el-fitr ou fête de ramadan donne l’occasion aux Maliens de se mettre ensemble pour abattre des bœufs.

A la veille de chaque fête de ramadan, il n’est pas rare de voir les rues, les concessions ou même des cours de certains services prises d’assaut par des citoyens autour d’un ou plusieurs bœufs abattus.

La coutume s’est installée depuis des années. Des chefs de familles cotisent pour acheter un ou deux animaux ou selon leur possibilité des bœufs qu’ils abattent et dont ils se partagent la viande destinée à être consommée le jour de la fête.

La même pratique prévaut dans des services publics et privés où des gens s’organisent sous forme de GIE ou mettent de l’argent sous forme de fonds social.

De 55 à 210 000 F CFA

Cette année contrairement à 2004, les prix de bœufs sont relativement bas. Selon Aly Tamboura, commerçant de bétail au garbal de la Zone industrielle, la conjoncture de cette année a poussé les éleveurs à céder les animaux à vil prix.

A ses dires, les bœufs sont classés en trois catégories : les petits, les moyens et les grands.

« Les petits sont cédés entre 55 et 75 000 F CFA. Les moyens vont de 75 à 105 000 F CFA tandis que les grands c’est-à-dire ceux qui ont l’embonpoint sont proposés en tout cas jusqu’à hier entre 105 et 210 000 F CFA ».

Notre vendeur a toutefois indiqué que certains bœufs, vu leur constitution physique extraordinaire, peuvent aller au-delà de ces prix.

Aux « garbal » de Niamana, Djélibougou et Djalakorodji les négociants sont quelque peu inquiets, car à deux jours de la fête, les clients se font rares.

« Nous sommes inquiets car cette année à la différence des autres, les clients qui demandent les prix des animaux, ne reviennent plus. Cela est dû à mon avis à la crise céréalière et à l’invasion des criquets qui ont traumatisé les Maliens », a fait remarquer Alpha Niangadou, membre du comité de gestion du marché à bétail de Djélibougou.

Idrissa Sako

1er novembre 2005.