Dans une déclaration, le Mouvement des sans voix (MSV) s’insurge contre la répression policière « sauvage » perpétrée le 9 mars à la Bourse du travail contre des femmes enceintes, de vieilles personnes qui avaient pris part à la marche avortée.
Le Mouvement des sans voix (MSV) dénonce que « des femmes enceintes qui ont pris part à la marche, aient été battues, gazées poursuivies par la police” lors de la marche avortée de l’UACADDD). Pour le président du MSV, l’heure est grave et « notre démocratie chèrement acquise en train d’être remise en cause ».
Le mardi 9 mars 2010, à l’appel de l’Union des associations et des coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis (UACADDD), un millier d’adhérents, sous la houlette d’un comité de soutien, s’étaient retrouvés à la Bourse du travail pour une marche dite pacifique sur la situation des « déguerpis ou expropriés des terres ».
Les marcheurs voulaient manifester leur mécontentement face à l’indifférence des autorités face à leurs problèmes. Une lettre de protestation devait être déposée à la Primature.
Finalement, la marche aurait été annulée, faute « d’autorisation préalable ». C’est à la suite de cela que des policiers sont descendus sur les marcheurs. « Nous avons entendu des démêlés entre la police et des manifestants ».
Le président du MSV, Mamadou Konaté, dans une déclaration, fustige « cette brutalité policière ». « La marche a été violemment réprimée par les forces de l’ordre qui ont fait des blessés et des arrestations parmi les manifestants », ajoute-t-il. Et de rappeler « que le droit de manifester est inscrit noir sur blanc dans notre Constitution qui est le fruit d’une longue lutte du peuple malien au prix de son sang ».
Le bilan provisoire, dit-il, « est une honte pour la démocratie malienne ». Dans les faits : plusieurs manifestants dont de vieilles personnes, le plus souvent des malades, et des femmes en grossesse ont été violemment brutalisés. « Certains ont eu la jambe fracturée et plusieurs autres ont été blessés parmi lesquels le secrétaire général du MSV Tahirou Bah ».
Amadou Sidibé
11 Mars 2010.