La Cour d’assises, dans son audience d’hier lundi 4 octobre, a vu la condamnation à 10 ans de réclusion criminelle de Mamadou Doumbia dit Tamba et Alou Diarra. Ils sont accusés de vol qualifié et association de malfaiteurs. Quant à leur complice, Amadou Diallo dit Bara, il a écopé de 6 ans de prison.
Selon les faits, courant 2004, autour de Amadou Diallo dit Amadou Bara, s’est formé un groupe de quatre jeunes à Pelengana (Ségou) dans le seul but d’effectuer des opérations nocturnes de cambriolage dans les boutiques, kiosques, cabines téléphoniques à travers Ségou. Ledit groupe s’était équipé de marteaux, de burettes, de pinces, de scies et de tous autres outils permettant de défoncer les portes et fenêtres ou même de créer un passage sur la toiture en vue de piller les locaux ciblés.
Ils procédaient, donc, à une reconnaissance des lieux dans la journée et envisageaient toutes les possibilités matérielles et stratégiques qui seront mises en application la nuit.
Amadou Diallo dit Amadou Bara étant inapte physiquement pour participer aux opérations, les trois autres, une fois arrivés sur les lieux, plaçaient un élément aux aguets et les autres, tranquillement, en utilisant les outils cités plut haut, entreprenaient de créer un passage sur les fermetures desdits établissement. Ils ramenaient les butins du vol et procédaient, à quatre, au partage du butin.
Ainsi, plusieurs propriétaires de boutiques, kiosques et cabines téléphoniques ont été victime des indélicatesses commises par cette bande de malfaiteurs. C’est au bénéfice des déclarations faites au commissariat de police du 2ème Arrondissement de Ségou par des citoyens de la cité des Balanzans, désirant garder l’anonymat, que les agents ont fait irruption au domicile des malfrats et ont procédé à l’interpellation de trois d’entre eux et, sur leur dénonciation, le quatrième fut appréhendé.
Ainsi, les quatre malfrats, à savoir Alou Diarra, Mamadou Doumbia, Amadou Diallo et Boubacar Traoré, furent tous arrêtés. Malheureusement, Boubacar Traoré rendit l’âme peu après.
A la barre, Mamadou Doumbia dit Tamba et Alou Diarra ont reconnu les faits. Quant au second accusé, Amadou Diallo, il a nié tous les faits qui lui ont été reprochés.
La partie civile, assurée par Me Djiré Diakaridia, a demandé à la Cour de retenir les accusés dans les liens de l’accusation, car les faits sont constants et clairs. Poursuivant dans sa plaidoirie, il a sollicité la Cour de les sommer à rembourser à son client Mohamed Diarra, l’une des victimes, au titre de dommage et intérêt.
Le parquetier, Taïcha Maïga, Procureur de la commune II, dans sa réquisition, abonda dans le même sens que Me Djiré tout en demandant à la Cour de ne pas accorder bénéfice des circonstances atténuantes à Amadou Diallo dit Bara.
Me Lassana Diakité, le conseil des accusés, n’a pas nié l’infraction commise par ses clients. Il a demandé à la Cour de tenir compte de la responsabilité de chaque accusé. Allant plus loin, Me Lassana Diakité demanda l’acquittement de Amadou Diallo.
La Cour, qui était présidée par Kamafili Dembélé, Conseiller à la Cour d’appel de Bamako, après délibération, a condamné Mamadou Doumbia dit Tamba et Alou Diarra, chacun, à 10 ans de prison. Quant à Amadou Diallo dit Bara, il a écopé de 6 ans de prison.
Bandiougou DIABATE
L’Indépendant du
05 Octobre 2010