Une enquête médiconutritionnelle et socio-économique vient de révéler que
46.593 enfants maliens sont malnutris et 128.012 autres risquent la
malnutrition.
L’enquête a été réalisée par le Commissariat à la sécurité alimentaire en
collaboration avec le PAM international, OXFAM, action contre la faim, les
directions régionales de la Santé, du développement social et la faculté
de médecine.
L’enquête a concerné les Communes de Ber, AguelHock, Anefis, Intillit,
Téméra, Bamba et 30 villages des cercles de Nara, Diéma et Nioro du Sahel.
A la cérémonie de lancement de l’installation de 178 Banques de céréales à
travers 160 Communes du pays et au profit de 18 associations de Bamako,
Mme Lansry Nana Haïdara a levé le voile sur les résultats préliminairess
de l’enquête. Selon elle, le taux de prévalence de la malnutrition aiguë
globale est de 15,3% à Bamba et Temera, 14,2% dans les cercles de Nara,
Nioro du Sahel, Diéma, 11,5% dans les Communes de Anefis et Aguel Hoc,
8,4% à Ber et 7,6% à Intillit.
Selon l’OMS, les taux situés entre 5 et 9% sont jugés moyens, 10 et 14%
élevés et très élevés quand ils sont supérieurs à 15%.
Pour mettre le Mali à l’abri d’une catastrophe, Mme Lansry Nana Yaya
Haïdara a proposé de distribuer pendant six mois, 5.000 tonnes de farines
et compléments à 46.593 enfants malnutris et à 128.012 enfants à risque de
malnutrition.
Mieux, elle prévoit des appuis alimentaires pour leurs
familles. La Commissaire à la sécurité alimentaire a indiqué que
l’opération coûtera 583 millions de Fcfa par mois en raison de 700.000
Fcfa par tonne, dont 650.000F pour l’achat et 50.000 Fcfa pour le
transport et le suivi.
La campagne agricole 2004-2005 a été particulièrement perturbée au Mali,
suite à l’arrêt précoce des pluies et l’invasion acridienne.
Conséquence :
un déficit céréalier important de 347.000 tonnes. En janvier 2005, après
les récoltes, 101 Communes sur les 703 que compte le pays, avec une
population de 1.160.000 habitants avaient été identifiées comme étant en
difficultés alimentaires et 87 autres en difficultés économiques.
Assane Koné
11 août 2005