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Alors que la fédération avait annoncé la reprise du championnat national à travers un communiqué libellé le 31 janvier 2005, le ministre Pléah a ensuite adressé une correspondance à la même date pour réitérer les exigences du gouvernement.

Appréciant la reprise du championnat qui constituait la première exigence, Natié Pléah a demandé à l’équipe de Salif Kéïta, comme instruit par le chef du gouvernement, Ousmane Issoufi Maïga, de lui communiquer une date pour le Conseil extraordinaire. Ce qui coupe net l’herbe sous les pieds des membres de la Femafoot qui ambitionnaient d’aller plutôt à un “doux” conseil ordinaire.

Plus, le ministre Natié Pléah a reçu, le mercredi 1er février dans l’après midi certaines membres du bureau fédéral.

Pléah aurait ordonné à Malifoot de lui communiquer la date du conseil extraordinaire au plus tard ce vendredi 3 février.

Ce qui est la suite logique des instructions que le Premier ministre avait faites dans le même sens le lundi 30 janvier dernier.

Ainsi, le bureau fédéral est obligé de convoquer le conseil extraordinaire. Or Salif et ses fidèles faisaient croire que le gouvernement à travers la Primature leur avait suggéré la tenue d’un conseil.

Le Ministre des sports aurait levé toute équivoque. Après cette rencontre, et les correspondances de ligues et clubs qui pleuvent, Mali foot va-t-il finalement convoquer ce fameux conseil extraordinaire ?

Pour l’instant, la pression monte autour du bureau fédéral. Pression émanant des autorités et surtout des ligues et clubs du pays. Mais Salif et les autres s’accrochent.

Convoquer donc un conseil par sa propre volonté équivaudrait pour eux à admettre toutes les fautes, et autres faiblesses.

Sans compter qu’au cours dudit conseil une écrasante majorité des ligues et des clubs (suivant la majorité qualifiée des 2/3) pourra voter une motion de défiance conduisant à une dissolution du bureau.

Dans les documents de base de Malifoot, le conseil national peut entièrement ou partiellement renouveler le bureau. Dans ce cas, au poste par poste, la majorité simple des 21 voix sur 41 suffit pour tout bouleverser.

L’équipe actuelle du bureau fédéral tente visiblement d’éviter un tel scénario. Elle tient mordicus à éviter la convocation d’un conseil.

Pour combien de temps ? La volonté de l’Etat est désormais là pour éviter au bureau fédéral un départ forcé. Alors…

Souleymane Diallo

03 février 2006.