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Ils avaient vu dans le coup d’Etat l’occasion d’assouvir leur soif de gloire et de prestige. Après la formation du 2e gouvernement de transition, c’est tout leur espoir de grandeur qui vient de s’envoler. Ces désillusionnés se comptent en grand nombre dans le camp des anciens amis du président ATT avec qui ils ont vite fait de prendre leur distance à sa chute. Malick Alhousseini, Ousmane Ben Fana, Amadou Koïta, Bakary Mariko… devront attendre avant de figurer dans un gouvernement. En attendant, c’est sur le président par intérim et le Premier ministre qu’ils déversent leur bile haineuse.

jpg_une-1007.jpgIls étaient des centaines à prétendre à des postes au gouvernement d’union nationale. A l’arrivée, ils ne sont pas qu’une petite trentaine à décrocher le graal, des »élus » la plupart proches du désormais très puissant Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, qui a privilégie ses liens familiaux même dans le choix des représentants des partis et des organisations de la société civile.
Bien évidemment grande est la déception des recalés. En effet, certains avaient trouvé au coup d’Etat l’aubaine de gloire et de prestige pour eux. Après la formation du deuxième gouvernement de transition, c’est tout leur espoir de grandeur qui vient de s’envoler. Ces désillusionnés se comptent en grand nombre dans le camp des anciens amis du président ATT qu’ils ont fui comme la peste une fois chassé de Koulouba par le capitaine Amadou Haya Sanogo.

Après avoir nourri plusieurs années l’envie d’être ministre, l’ancien secrétaire général du ministère de l’Equipement et des Transports fait partie de ceux qui ont tiré leur épingle de la crise.

Président du Collectif des ressortissants du Nord (Coren), Malick Alhousseini est devenu en l’espace de quelques semaines un acteur incontournable de la sortie de la crise. D’où son nom en tête de liste des candidatures de son organisation à un poste ministériel.

Une préséance qui ne l’a pas empêché d’être recalé provoquant la grosse colère de ses partisans dont les critiques ont totalement ruiné la cohésion et l’unité du Coren.
Pour les anciens leaders du mouvement estudiantin, la désillusion a été totale.

Ousmane Ben Fana, ancien proche d’ATT avec qui le pont s’est cassé depuis qu’il lui a préféré Moussa Balla Diakité, comptait énormément sur l’occasion. Son soutien à la junte n’a pas pesé lourd au moment du choix des ministres et on rapporte qu’il avait commencé les consultations pour la composition de son cabinet à l’hôtel de l’Amitié avant se rendre compte qu’il a tiré à terre.

Il en est de même de l’ancien secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Bakary Mariko, pourtant passé porte-parole de la junte en Europe. Malgré l’insistance du capitaine Sanogo, Cheick Modibo Diarra n’a pas voulu lui faire une place au gouvernement. Lui qui s’est installé à Bamako depuis mars.
Amadou Koïta qui, comme Me Kassoum Tapo et Tiéman Coulibaly, est rentré dans une nouvelle dimension depuis le début de la crise, attendra une nouvelle opportunité pour porter un costume de ministre.

A l’instar d’autres camarades tels que Modibo Soumaré… qui passent leurs nerfs sur le Premier ministre qui a lancé le pari d’écraser tous ceux qui peuvent contrarier ses plans. Alors on n’en a pas fini avec les conflits.

Markatié Daou

L’Indicateur du Renouveau du 30 Août 2012