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Une explosion lointaine mais puissante a été entendue dans la nuit de samedi à dimanche à Gao, la grande ville du Nord du Mali reprise récemment aux islamistes. La détonation a retenti vers minuit. Le grondement sourd et lointain indiquait qu’il s’agissait d’une charge puissante déclenchée à plusieurs kilomètres. Une source militaire française a confirmé que l’explosion avait eu lieu «à 10 km du camp» de l’armée française, installée dans l’aéroport de Gao.

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La plus grande ville du Nord malien (1.200 km au nord-est de Bamako) avait été reprise le 26 janvier par les armées française et malienne aux groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Gao est la clé d’accès aux agglomérations du désert, Kidal et Tessalit, loin au nord, vers la frontière algérienne.

Les jihadistes ont opté pour les techniques de guérilla

Surpassés militairement, pilonnés par l’aviation française qui leur inflige de lourdes pertes, les jihadistes se sont pour partie repliés vers le nord.
D’autres sont toujours présents dans les alentours de Gao, éparpillés dans les villages de brousse où ils se mêlent à la population dont une partie leur est favorable, selon des habitants de ces villages et des sources militaires françaises et maliennes.

Les jihadistes semblent désormais avoir opté pour les techniques de guérilla chères aux insurgés afghans, pose de mines et attentats suicide comme le fut le cas vendredi à Gao où un kamikaze s’est fait exploser, ne tuant que lui-même et blessant légèrement un soldat malien. Et samedi matin, deux jeunes hommes portant eux aussi des ceintures d’explosifs ont été arrêtés près de Gao avant d’avoir déclenché leurs bombes.

Des corps auraient été découverts près de Tombouctou

Les corps de plusieurs personnes, dont ceux de trois commerçants arabes récemment arrêtés par l’armée malienne, ont été découverts ensevelis dans le désert près de Tombouctou, dans le Nord du Mali, a annoncé samedi l’agence d’informations en ligne mauritanienne ANI. Mais il n’était pas possible dans l’immédiat de confirmer cette information sur place.

Source : Le Parisien – Publié le 10.02.2013, 08h46 | Mise à jour : 09h25