Dans son intervention, le Président du Conseil National du Patronat du Mali, Moussa Balla Coulibaly a souhaité la bienvenue à ses hôtes et présenté les membres du Comité National du Mali parmi lesquels on retrouve quelques personnalités importantes bien connues du monde des affaires dans notre pays.
Il s’agit entre autres de Aliou Tomota (PDG de Graphique Industrie et 2e vice-Président du CNPM), de Madame Ténégan Aïssata Touré (Présidente de l’Association Malienne des Exportateurs de Légumes et Fruits, vice-Présidente chargée de l’Entreprenariat Féminin au CNPM) ; de Amadou Djigué (PDG de la société Djigué-SA, Président du Conseil Malien des Chargeurs et vice-Président chargé du commerce au CNPM) ; de Adama Koly Coulibaly (Président de la Fédération des Hôteliers, Restaurateurs, Espaces et loisirs du Mali et vice-Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali) ; de Ousmane Amion Guindo (PDG de la CMDT), etc.
L’objectif de cette première session du conseil mixte maliano-tunisien est d’examiner, comme le dira le Président Moussa Balla Coulibaly, des possibilités réelles de travail. Cela est d’autant plus pertinent que des accords lient le Mali et la Tunisie en matière de coopération économique.
Cependant, deux accords dans le domaine des échanges économiques et commerciaux méritent d’être mentionnés. Il s’agit de l’accord sur le transport routier, de personnes, de marchandises et de Transit, conclu entre les deux pays le 21 janvier 2004 à Tunis. L’autre concerne le Protocole instituant la création d’un Conseil d’Affaires entre l’UTICA et le Conseil du Patronat Malien.
La coopération entre le Mali et la Tunisie qui est une coopération Sud-Sud pourrait concerner plusieurs secteurs. Pour la filière coton par exemple, le Mali a produit 600 000 tonnes de coton en 2004. Ce qui le place en tête des pays producteurs de coton en Afrique.
Malheureusement, seulement 2% de cette quantité, selon des sources officielles, sont transformés sur place, privant ainsi le Mali d’une « certaine valeur ajoutée ». Les producteurs maliens sont donc en train de voir aujourd’hui comment mettre en place des « joint-ventures » avec des investisseurs étrangers qui seront capables de monter des filatures de coton au Mali. La Tunisie, au regard de sa grande expertise en matière textile, se présente donc comme le partenaire idéal pour notre pays. Mais la coopération ne se porte pas uniquement sur le secteur coton.
L’élevage, la pêche et plus particulièrement les cuirs, peaux et viandes pourraient intéresser également notre partenaire. La Tunisie étant un pays importateur de viande et le Mali un grand producteur de bétail, sinon le premier en Afrique de l’Ouest, ce dernier pourrait vendre de la viande à la Tunisie.
Les autorités du pays sont en train de mettre en place quelques mécanismes permettant la réalisation de cette ambition. Il s’agit de la construction d’abattoirs dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Bamako. Le secteur cuirs et peaux pourrait également intéresser la Tunisie qui a une industrie de cuir bien développée pour la fabrication de chaussures. L’agro-alimentaire ne demeurera pas non plus en reste.
La session d’hier devait permettre, côté malien, de présenter à la délégation tunisienne les opportunités qui existent dans les filières bétails, viande, peaux, cuirs et textile, mais également de présenter son code des investissements.
La filière bétail, viande, peaux et cuirs a été présentée par le Docteur Abderamane Coulibaly, directeur général de l’Office Malien du Bétail et la Viande ; la filière textile par Monsieur Ousmane Amion Guindo PDG de la CMDT ; et le code des Investissements du Mali par un représentant du ministère de la Promotion des Investissements, des Petites et Moyennes Entreprises.
Mais avant ces présentations, le Président de l’UTICA, Monsieur Hédi Djilani, a lui aussi présenté les membres de sa délégation. ll a tenu à préciser le genre de coopération que la Tunisie attend développer avec le Mali en matière économique.
ll s’agit d’une coopération basée sur les réalités socio-économiques du pays et qui permettrait au Mali de mieux tirer profit de ses ressources. Le Président de l’UTICA se dit également confiant en l’avenir, mais avertit que le chemin à parcourir ne sera pas facile. Pour réussir les objectifs communs, il faudra lutter ensemble, a-t-il précisé.
Rappelons que depuis 2000, la Tunisie a entamé des négociations avec les pays de l’UEMOA pour la signature d’un accord commercial tarifaire préférenciel qui permettrait aux produits tunisiens et à ceux des pays de l’UEMOA de bénéficier d’un abattement de 50% sur les droits de la douane.
A cet effet, la Tunisie peut tirer un double avantage dans la mesure où l’UEMOA est directement liée à la CEDEAO. Ce qui permettrait <
La Tunisie compte donc sur le soutien du Mali pour parvenir à cet accord avec l’UEMOA. A cet effet, Monsieur Boubacar Gaoussou Diarra, Ambassadeur du Mali en Tunisie avait déclaré un jour que le <
Aimé RODRIGUE – 25 février 2005