Il ne faut pas en vouloir au coach Pierre Lechantre. La plus belle fille du monde ne peut pas donner ce qu’elle n’a pas. Lechantre est dans une logique qui veut qu’il fasse confiance aux joueurs évoluant à l’extérieur du Mali. Cependant, il aurait dû échanger avec son prédécesseur pour se faire une idée de la tâche qui l’attend.
Aujourd’hui, nous nous devons de voir la réalité en face et d’admettre qu’en 4 jours, il est était difficile à Pierre Lechantre de monter une bonne équipe. Stephen Keshy est depuis plus d’une année avec les Togolais. Il a eu le temps d’asseoir un système de jeu. Cela est différent de notre coach qui arrive et qui faisait son baptême de feu.
La formation malienne, après avoir fait monter les enchères, a été mise devant le fait accompli. Tout leur a été accordé. Mais au finish, les résultats n’ont pas suivi. Les Maliens ont pu se rendre compte que ce n’était pas un problème d’entraîneur.
Il faut admettre qu’il ne s’agissait pas d’un problème d’entraîneur comme cela a été dit à plusieurs reprises. Les joueurs ont failli à leur mission. La balle était dans leur camp.
La défense malienne était poreuse, fébrile et méconnaissable. Le milieu ne s’est pas retrouvé même si Djilla a été au four et au moulin. Seul au milieu, il ne pouvait pas défendre et organiser le jeu. L’attaque fut la grande déception de cette rencontre. Les attaquants étaient sans mordant, incapables de rentrer balle au pied dans la surface de réparation adverse. L’attaque a manqué de cohésion.
ll ne faut cependant pas perdre d’espoir. Certes, c’est fini pour l’Egypte, mais l’entraîneur national Pierre Lechante doit rester au Mali et travailler davantage pour bâtir une équipe à ossature locale. C’est à un exercice de longue haleine que nous l’invitons. Le vin est tiré, et il faut le boire. Acceptons dans la dignité notre défaite et mettons-nous au travail pour les futures compétitions continentales.
Tiémoko TRAORÉ
29 Mars 2005