La convention de partage de production que le Mali a signée avec la société Mali Oil development fait suite à des négociations qui ont duré plusieurs mois. La recherche de cette entreprise australienne va porter sur un des 15 blocs dont dispose le pays.
Il s’agit du bloc n°11 situé dans le grabbin de Gao. Pour le directeur général de Mali oil development, M. André Veniza, les négociations avec le gouvernement malien se sont déroulées dans de très bonnes conditions. Il a affirmé que sa société à mesurer le risque de son investissement avant de se lancer dans cette aventure.
Pour le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Ahmed Diane Semega, au-delà du risque, il faut avoir la foi pour se lancer dans l’exploitation pétrolière dans des pays comme le Mali. Car, selon lui, l’exploitation des bassins sédimentaires du Mali obéissent à des conditions contraignantes liées à l’absence des infrastructures et l’accès aux financements. Pour M. Semega, il ne s’agit pas d’avoir du pétrole seulement, mais un produit de bonne qualité.
S’agissant de la convention de partage de production avec la société Mali Oil Development, le ministre a précisé que le gouvernement malien a choisi le principe du partage au détriment de celui de la concession.
Le premier signifie qu’une fois le produit découvert, la société enlève ce qu’elle a investi dans la recherche (Cost Oil) et le reste (Profil Oil) sera partagé suivant des règles internationales courantes.
Pour M. Semega, le principe de partage est le plus avantageux et le plus pratiqué en la matière. Il a ajouté que les engagements que l’entreprise Mali Oil development a pris avec le gouvernement ne sont pas des engagements farfelus, mais très fermes.
Le ministre a rappelé que le président Amadou Toumani Touré croit à l’existence de l’or noir dans notre sous sol. C’est pourquoi, il y attache beaucoup d’intérêt. Le gouvernement va ainsi tout mettre en œuvre pour que l’exploitation de l’or noir au Mali se fasse pour le plus grand bonheur du peuple tout entier.
Attirer les investisseurs
Il faut rappeler que depuis la fin des années 90, la recherche pétrolière au Mali a été caractérisée par un niveau d’investissement très faible et des travaux d’exploitation très peu nombreux ne permettant pas pour la plupart de mieux identifier le potentiel des bassins. Ces travaux se résument environ à 10 000 Km de lignes sismiques et cinq forages pour cinq bassins sédimentaires totalisant plus de 750 000 km2.
Depuis 2000, nos autorités ne cessent de prendre des mesures pouvant inciter les investisseurs étrangers à se lancer dans la recherche pétrolière dans notre pays. Ces mesures concernent la relecture du code pétrolier de 1969 et l’adoption du nouveau code en août 2004. Il faut aussi souligner l’exécution d’un programme de promotion des bassins par Internet sur le site d’indigo et la création des bassins en 15 blocs proposés actuellement aux investisseurs potentiels. Parmi ces blocs, 5 ont été attribués à la compagnie BARAKA et un à la société Mali Oil Development.
La création de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (Aurep) en septembre 2004 doit favoriser la poursuite des efforts de promotion multiforme de ce secteur. L’Aurep est chargée d’élaborer et exécuter les programmes de travaux axés sur la promotion du secteur de la recherche pétrolière. Elle doit aussi trouver les voies et moyens de financement de ces programmes tout en suivant l’application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la recherche pétrolière.
Y compris les conventions entre le gouvernement et les compagnies pétrolières.
Madiba Kéita
28 juin 2005