La rébellion touarègue est désormais transformée en terrorisme dans la zone sahélienne. Elle sévit dans toute la zone saharienne Ouest Africaine depuis 1990. Cette rébellion est entrée dans sa phase intensive ces dernières années. Aussi le gouvernement a-t-il adopté un projet de loi, le 5 septembre dernier, portant répression du terrorisme en République du Mali.
Concernant la zone Sahélienne
Au commencement il était question des groupes minoritaires vivant dans des conditions de vie difficile. Ils avaient en main de multiples revendications que le gouvernement devait satisfaire sur des critères bien définis.
Aujourd’hui, les données ont changé pour prendre des tournures inquiétantes. Le terrorisme islamiste constitue la principale menace des pays du Sahara occidental. Il s’agit du Mali, du Niger, de la Mauritanie, et du Tchad où les populations sont frappées par une extrême pauvreté.
A cause de la misère des populations, le terrorisme islamiste sous le couvert d’une rébellion touarègue est passé par le truchement de la diversité religieuse pour sévir dans toute cette zone.
Et, selon les murmures de Bamako, on s’accorde à dire qu’une partie du Nord Mali serait occupée par les Américains, lesquels auraient placé un satellite pour, dit-on, contrôler cette zone à risque dans le monde. Avec la montée d’un sentiment anti-Américain le Mali devient la cible par excellence d’un islamisme externe.
Au delà des murmures, le pays de l’oncle Sam a dressé dans un rapport de 43 pages intitulé : le terrorisme islamiste dans le Sahel, Fait et menace dans quatre pays : Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.
Dans ces quatre pays qui ont en partage le Sahara. La situation politique interne, selon le rapport, est dominée par la frustration des populations et offre une possible visée d’un islamisme violent qui ouvre la porte à des recrutements dans les rangs du terrorisme international.
Ce rapport souligne que le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont chacun un processus de démocratisation fragile, sans contre-pouvoir.
Dans cette région saharienne, il existe une montée de l’islam avec une diversité de sectes religieuses au grand dam des autorités. Ce qui offre aux terroristes une opportunité de déstabiliser ces quatre pays.
Le choix des Présidents démocratiquement élus qui s’opère souvent de façon douteuse ne fait qu’aggraver le risque de l’encrage des activités terroristes. Pire, c’est toujours dans ces pays que l’on a souvent affaire aux gouvernements les plus corrompus de la sous-région ouest africaine dominés par des clans ethniques.
L’exemple Tchadien étant le plus patent où l’ethnie du président occupe tous les postes clés du gouvernement. De nombreuses sources Tchadiennes expriment des inquiétudes au sujet des étrangers qui circulent entre le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad avec des faux documents et de fausses cartes d’identités. Toute chose qui laisse la porte grandement ouverte à l’installation des réseaux islamistes.
Au Niger, la tendance est de passer de la démocratie apaisée à la violence, où le contre-pouvoir est réprimé par la force.
En Mauritanie le mouvement négro Mauritanien appelé «FLAM» se bat inlassablement pour l’abolition de l’esclavage. La Mauritanie est classé 152ème pays pauvre par le PNUD sur 177 classés.
Le Nord de notre pays, selon certaines sources, serait en train d’accueillir avec le soutien de ‘’l’alliance du 23 mai pour le changement » de nouveaux combattants des pays sahariens voisins. Le Soudan toujours secoué par la rébellion du Darfour serait le point de départ d’une déstabilisation programmée de la zone sahélienne.
Au Soudan, il est impossible de dénombrer les Maliens. Il existe des villages entiers où l’on ne parle que les langues du Mali. Ces maliens du Soudan seraient-ils ces ‘’diandiawides » qui ont rejoint les rangs de la rébellion touarègue du Mali ?
Etrangement, le président Touré aurait sans doute d’autres priorités et de ce fait, il serait loin de contrôler tous les rouages de l’Etat. Au Mali on ne sait qui fait quoi. Dans l’administration personne ne veut prendre une décision. Le traitement des dossiers confidentiels est toujours sanctionné par un ‘’soit transmis ».
Cependant Bahanga, Liyad et Ag BIBI refusent de désarmer
Les Touaregs Maliens et Nigériens, si l’on s’en tient à la déclaration Hama Ag Sidamed, le beau père du terroriste Bahanga, viennent de créer une alliance Touareg Niger-Mali (ATNM).
L’objectif étant d’affronter l’armée malienne dans le souhait de prendre le contrôle de certaines zones, à l’exemple de Tizawatène, connu comme la route par excellence du trafic d’armes et de la drogue.
On se demande si Ag Bibi et son alliance du 23 joue franc jeu avec le gouvernement, quand on sait qu’il vient d’être réélu député à l’Assemblée Nationale.
L’on se pose la même question pour Lyad Ag Ghali, membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et éternel chargé des négociations auprès de l’Etat Algérien.
Il vient de faire le déplacement avec le contrôleur général Diagouraga, mais la seule personne autorisée d’aller jusqu’au bunker de Bahanga pour négocier.
Il a obtenu la prolongation de la trêve et ramené 9 blessés, mais à quel prix ?
Le doute persiste toujours quant au nouveau revirement du colonel Fagaga lequel vient justement de rejoindre Bahanga.
Ami SANOGO
Les Faits de la Rébellion
Le 09 mars 2004, le G.S.P.C. (Groupe Salafiste pour le Prédication et le combat d’Algérie a livré une bataille armée contre les troupes du Niger et du Tchad soutenues par les forces spéciales des Etats-Unis juste à l’intérieur du Tchad. A la fin des combats 43 combattants Salafistes de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord ont été tués.
C’est cette même bande du G.S.P.C. qui a pris en otage, 32 touristes pendant plusieurs mois. Après avoir reçu cinq millions d’euros comme rançon par le gouvernement Allemand, le GSPC a libéré les 14 otages allemands le 19 août 2003.
Pendant sept mois de combat au au nord du Tchad, les membres du GSPC sont venus dans le nord du Mali où ils avaient été chassés. Leur leader Amari Saïfi fut capturé par les rebelles Tchadiens du Mouvement MDJT (Mouvement pour la Démocratie et la Justice Tchadienne). En novembre 2004, il fut livré au gouvernement Libyen qui l’envoya en Algérie pour être jugé.
C’est à partir de ces faits que l’initiative Américaine ‘’Plan Sahel » a commencé. Les opérations dans ce nouveau front dans la guerre contre le terrorisme avait déjà attiré plus d’attention contre le terrorisme à Washington où l’initiative occupait déjà une large place.
Parallèlement à ces évènements, l’armée des USA a commencé l’initiative Plan Sahel (PSI) le programme de formation dans les quatre pays sahéliens, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad avec un budget de 6,5 millions qui est très peu pour le Pentagone mais signifiant pour les quatre pays.
Une équipe de 25 marines formées, une compagnie de 120-150 hommes au Niger et au Tchad formée aux habilités de base d’infanterie, au tir, au premier secours et à la navigation.
10 septembre 2007.