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C’était en présence de son homologue guinéen Abdoul Kabélé Camara et des membres de la commission.
Cette rencontre se tient à un moment difficile marqué par une conjoncture négative qui frappe de plein fouet nos économies fragiles. La crise alimentaire mondiale et la flambée des prix du pétrole constituent aujourd’hui des motifs de préoccupation pour l’ensemble des pays de la sous-région.

La présente session de la Grande commission mixte de coopération illustre éloquemment la volonté des dirigeants des deux pays de faire de cette coopération un exemple pour la sous-région, a assuré le ministre guinéen des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Guinéens de l’étranger Abdoul Kabélé Camara. Face au nouvel ordre économique naissant, les deux pays doivent saisir toutes leurs convergences pour assurer la complémentarité de leurs économies.

La rencontre qui s’achève aujourd’hui doit être l’occasion d’évaluer l’état de mise en œuvre des questions catégorielles issues de la dernière session qui s’est tenue à Conakry en 2003.

Il s’agit notamment du désenclavement des deux États par le bitumage de la route Kankan-Kourémalé-Bamako, de la relance du comité ad hoc des transports pour le suivi du protocole d’accord relatif aux transports routiers.

Parmi les autres questions catégorielles figurent la coopération pour la recherche géologique et la gestion des ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal, le renforcement des échanges commerciaux et la relance de la coopération transfrontalière par l’exécution d’activités comme la rencontre des gouverneurs et des préfets, l’organisation des missions de sensibilisation, la poursuite des échanges en matière de décentralisation ainsi que la mise sur pied d’un comité ministériel mixte chargé de la sécurité.

À ce propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane a demandé l’organisation régulière de rencontres périodiques entre autorités administratives des deux pays.

Grâce à la volonté politique des dirigeants des deux pays plusieurs actions inscrites au programme ont été réalisées. Cependant, le bilan aurait pu être bien meilleur si la Guinée et le Mali n’avaient pas enregistré durant ces dernières années des crises économiques et des mouvements sociaux profonds.

S’agissant des incidents frontaliers qui ont quelque fois opposé les population, les dirigeants ont dans la plus grande tradition ancestrale transcendé ces conflits et sont parvenus à mettre en place un mécanisme de concertation dans l’intérêt de nos populations condamnées ensemble à vivre dans l’harmonie et la paix.

La rencontre de Bamako permettra de recentrer les objectifs initiaux et de déterminer les modalités d’exécution du nouveau programme que les deux pays vont élaborer, assorti d’un chronogramme. Les travaux doivent aboutir à des résolution de nature à imprimer un nouvel élan à la coopération.


S. DOUMBIA

13 Mai 2008