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Dans le cadre de la semaine mondiale d’action de la coalition mondiale de lutte contre les Bombes à Sous-Munition (BASM) dont le sigle est Cluster Munition Coalition, le CMC-Mali et ses partenaires ont organisé hier une conférence de presse dans les locaux de l’ECOSAP à Koulouba.

A l’instar de plusieurs pays à travers le monde, cette conférence de presse avait pour objectif, une large sensibilisation auprès des leaders maliens pour qu’ils manifestent volontiers leur présence massive lors de la conférence de signature et la ratification de la convention sur les bombes à sous munitions qui aura lieu à Oslo le 3 décembre prochain.

La présence d’une forte délégation

La conférence d’hier était présidée par le président du comité national de lutte contre la prolifération des armes légères, le Colonel Sirakoro Sangaré. On notait la présence du 1er conseiller de l’Ambassade de France Patrick Dejumne, du président de la commission défense-sécurité Assemblée nationale, Abdoulaye Sidibé, du président de la commission Affaires Etrangères Assemblée nationale, Amadou Bouaré, du représentant de Handicap International par Hugues Nouvellet, du Directeur adjoint de l’ECOSAP, le Capitaine Oumar Kande et du président du CMC-Mali, notre confrère journaliste Amadou Maïga.

La présence de tout ce monde démontre que cette convention sur les BASM tient à coeur de nos différents pays. C’est pourquoi, le président de la séance, dans ses premiers mots, a souligné que la signature et la ratification de cette convention est synonyme de paix et de sécurité.

Quant aux Honorables députés, le Mali, étant un pays de paix et de liberté, il est nécessaire que tout le monde plaide auprès de l’Assemblée nationale pour que cette convention soit unanimement signée par les députés.

Déjà, l’initiative ne manque pas au président de l’Assemblée nationale et à ses collègues députés de ratifier tout projet qui vise la sauvegarde des vies humaines. En effet, la convention d’Oslo va se consacrer essentiellement aux bombes à sous-munitions.


Bombes a sous-munitions

Selon le Capitaine, Directeur adjoint de l’ECOSAP, les Bombes à Sous-Munitions (BASM) sont des armes qui, une fois larguées sur le terrain, larguent à leur tour plusieurs sous bombes. Ces bombes peuvent longtemps rester sur terre et au un moindre contact, elles s’explosent. Généralement, ce sont des enfants qui sont les plus grandes victimes car ces bombes ressemblent souvent à des simples cailloux.

Leur effet est très dangereux. Contrairement aux bombes à fragmentation qui sont généralement des bombes qui, une fois larguée s’exposent définitivement, tel n’est pas le cas pour les BASM qui peuvent faire plusieurs années sur terre.

La motivation de la France

Le premier conseiller de l’Ambassade de France a tenu à souligner l’adhésion de son pays à tous les processus de signature et de ratification de la convention de Oslo. Selon lui, au-delà même des considérations morales, la France est convaincue de la nécessité de cette convention. Il faut être constructif, a-t-il dit, c’est pourquoi la France veut être le facilitateur entre les Etats malgré les positions géostratégiques de chacun des pays.

Il faut, en effet, mettre en place des programmes de lutte contre les BASM et les armes légères de petits calibres et que cela soit respecté par l’ensemble des pays signataires. C’est dire que la France est aujourd’hui l’un des premiers pays à motivé sa participation à la conférence sur la convention des BASM.


L’intérêt de la signature de cette convention pour le mali

Selon l’honorable député Amadou Boiré, l’intérêt du Mali à signer cette convention c’est la dynamique de prévention contre ces armes. Car, ne dit-on pas dans un langage que prévenir vaut mieux que guérir? C’est pour dire que même si ces bombes à sous minutions n’existent pas au Mali, il est nécessaire de prévoir toute évantualité pour éviter que ces armes ne soient utilisées sur notre territoire.

Autre avantage, le Mali est contre la fabrication, l’utilisation d’où la ratification permettra d’éviter que les firmes internationales ne viennent faire de notre pays un dépotoir. Ce qui justifie d’ailleurs l’engagement de notre pays à la CEDEAO dans la lutte contre les armes légères et de petits calibres. Aussi, nous sommes l’un des premiers pays à motiver la volonté de signer cette convention sur les BASM. A Dublin, 107 pays plus le Mali ont déclaré leur volonté de participer à la conférence d’Oslo.

Quant au représentant de Handicap-Mali, un partenaire privilégié du CMC Mali, leur institution existe au Mali depuis 1991. Elle évolue dans le cadre du développement locale, de la promotion des droits humains et de la santé des personnes handicapées. C’est dire que la signature de cette convention est d’une importance capitale pour les handicapés du Mali car, elle démontre la volonté d’action politique en faveur des personnes handicapées et leur développement.

Il a aussi rappelé qu’au Mali, plusieurs milliers de personnes sont des handicapés, environ 10% de la population. Il est de même nécessaire que le Mali ratifie la convention de BASM qui est de premier facteur de handicape physique d’une personne.

Les conditions de ratification

Il faut dire que la ratification de la convention est volontaire compte tenu des conséquences désastreuses de ces bombes. Il est toutefois humain que les pays acceptent cette signature. Actuellement 7 pays dont le Mali ont dejà ratifié les documents pour la signature et la ratification de la convention de Oslo. Il reste seulement la voie d’un seul pays pour que cette convention soit générale au sein de la CEDEAO.

Sur le plan international, pour que la convention sur les BASM soit ratifiée, il faut la signature voire l’adhésion totale des 30 pays lors de la conférence d’OSLO qui sera parrainée par le secrétaire générale de Nations Unies Baan Ki-Moon.

Ensemble participons à cette conférence sur les bombes à sous munitions, tel est d’ailleurs la volonté affichée de la société civile malienne tel que la CMC et ses partenaires en accord avec le gouvernement malien pour représenter le Mali sur le plan international car déjà notre pays est un exemple en matière de paix pour la communauté internationale.


Hady BARRY

30 Octobre 2008