C’était à l’occasion d’une cérémonie historique présidée par le Ministre de la jeunesse et des Sports Dr. Moussa Balla Diakité en présence de son collègue de la Communication et des Nouvelles Technologies Gaoussou Drabo.
La salle regorgeait d’acteurs du sport malien (responsables et dirigeants, anciens joueurs, journalistes…) comme jamais une signature de contrat n’avait rassemblé.
Le contrat du nouvel entraîneur Pierre Lechantre co-signé avec le directeur national des sports et de l’éducation physique Moriké Traoré court jusqu’en octobre prochain et il est systématiquement renouvelé en cas de qualification des Aigles du Mali pour la Can 2006. Lechantre perçoit un salaire mensuel de 13 millions de F Cfa pour un objectif unique et précis : qualifier le Mali à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
«Ce gros challenge est à ma portée à condition que tout le monde sportif m’aide et que le peuple malien me suive» a laissé entendre le technicien français. Celui-ci n’a jamais caché qu’il a accepté de diriger l’équipe nationale du Mali pour répondre à une sollicitation de Malamine Koné qui lui a promis de s’investir personnellement pour qu’ils réussissent ensemble le challenge.
«Si le peuple malien me suit, nous nous retrouverons en Égypte», a conclu Lechantre sous un tonnerre d’applaudissements. Quant à Malamine Koné, il a signé son contrat avec Tidiani Niambélé, président de la Fédération malienne de football.
En plus de la dotation annuelle des équipes nationales de football en équipements d’une valeur de 131 millions de F Cfa (200.000 euros), l’enfant prodige prend à son compte la moitié du salaire de l’entraîneur pour la durée du contrat, soit 52.476.560 F Cfa (80.000 euros) ainsi que la prime de qualification à la Can d’une valeur de 9.839.355 F Cfa (15.000 euros).
Ce n’est pas tout, Malamine offre à la fédération un montant de 32.750.000 F Cfa (50.000 euros) par an et promet une gratification à la même instance en cas de qualification des Aigles aux phases finales de CAN/Coupe du monde 2006.
Sur les lieux, le président directeur général d’AIRNESS (ce mot signifie, selon Mala, qu’aucune barrière n’est infranchissable) a remis au Ministre de la jeunesse et des Sports le chèque géant dont le montant correspond à sa part dans le contrat de l’entraîneur, avant de présenter à l’assistance le nouveau maillot des Aigles, tapé du sceau de la panthère.
Malamine Koné n’a pas oublié ses compatriotes, anciens footballeurs. Il a aussi confectionné des maillots AIRNESS pour Salif Kéïta «Domingo», Karounga Kéïta et Youssouf Sidibé (député de Niéna), sans omettre Moussa Balla Diakité et Tidiani Niambélé.
Pour que vivre notre football
L’équipementier qui gère la marque au chiffre d’affaires de près de 30 milliards de F Cfa, met son partenariat avec les instances du football malien au mérite du Ministre de la Jeunesse et des Sports Dr. Moussa Balla Diakité qui l’a personnellement pour lui confesser son souhait d’apporter du changement dans le football malien, car il y a des joueurs de qualité mais pas de résultats probants.
«Il m’a proposé de me joindre à l’équipe, d’embellir son image pour que les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur soient fiers de leur football. J’ai accepté et je suis là aujourd’hui pour concrétiser les faits et enclencher le combat utile, celui qui rendra aux Maliens leur fierté» a dit le jeune Koné de 34 ans, qui semble avoir beaucoup d’estime pour le ministre Diakité.
Celui-ci n’est pas, lui non plus, insensible au charme de Malamine Koné, l’un des Maliens de la diaspora à avoir entendu l’appel des plus hautes autorités du pays qui ont prôné l’implication des Maliens de l’extérieur dans la construction nationale.
«En plus de ses contributions assez significatives dans le développement social de notre pays à travers divers dons et actions d’intérêt communautaire, construction d’écoles par exemple, M. Malamine Koné a décidé de s’investir pleinement aux côtés du gouvernement et de la Fédération malienne de football par l’apport de remèdes immédiats tant en industrie qu’en numéraire» a affirmé Dr. Moussa Balla Diakité.
Pour qui, au-delà de cet aspect, le plus important réside dans le réconfort psychologique que revêt l’intervention de Koné à cette critique période de l’histoire du football malien.
«Notre sport roi est malade et le peuple entier en souffre atrocement.
Quelle affliction que de cumuler des défaites alors même que l’on se sait capable de gagner» a constaté avec regret, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, qui invite tous les acteurs du sport malien, singulièrement les membres du bureau fédéral de football à oeuvrer à la capitalisation des nouveaux acquis «pour que vive notre football».
Cet appel a été entendu car la fédération, par la voix de son président, se dit convaincue qu’»ensemble, nous réussirons notre devoir de génération».
S.T Crépin – 7 Mars 2005
