Depuis le vendredi dernier, un vent de panique s’est emparé de la communauté malienne à Malabo où les forces de sécurité, sur ordre des autorités équato-guinéennes, ont procédé à l’arrestation de près de 500 de nos compatriotes dont des femmes vivant dans la capitale et dans d’autres villes de la Guinée équatoriale. Selon un compatriote y résidant contacté par L’Aube, tout est parti de l’assassinat, le vendredi 30 avril, du comptable de la compagnie (égyptienne) Arab Contractor très active dans ce pays où il emploie de nombreux étrangers dont des Maliens, des Sénégalais et des Guinéens.
Ce jour, le comptable, de nationalité égyptienne, après le retrait à la banque d’une importante somme d’argent, a été retrouvé mort dans la périphérie de Malabo. L’acte criminel ne faisait l’objet d’aucun doute, car son chauffeur a été immédiatement appréhendé par la police alors qu’il tentait de s’enfuir. La police retrouvera sur lui un passeport malien. Quelque temps après, un autre Malien qui était activement recherché fut, à son tour, appréhendé.
Le premier répond au nom de Bakorè Sylla et le second Sékou Diaby. Dès lors, des rafles systématiques ont été organisées pour traquer tout étranger ayant un document malien.
Sur place, la panique et le désarroi ont vite gagné les rangs des Maliens dont certains ont eu des boutiques saccagées et leurs maisons vandalisées.
Pour éviter le pire, le consul général du Mali à Malabo, le colonel Ismaïla Cissé (qui avait été également menacé chez lui) a multiplié les démarches auprès des autorités équato-guinéennes. Le consul du Mali est même intervenu en direct à télé locale afin de ramener le calme au sein de notre communauté en Guinée équatoriale.
Jusqu’à avant-hier samedi, la tension restait à son comble dans ce pays au sein de la communauté malienne dont beaucoup de membres pourraient être bientôt rapatriés sur Bamako.
CH. Sylla
06 Mai 2010.
