Selon notre confrère “Le Challenger” d’hier, c’est enfin le bout du tunnel pour les agents de la B.A.BA. Car depuis leur recrutement, ils n’avaient pas reçu de salaire de la part de leur employeur qu’est la mairie du District de Bamako.
En effet, on apprend que l’APEJ (Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes) vient de verser à chacun des 213 agents la somme de 70.000Fcfa au titre de 2 mois de salaires, soit 35000Fcfa par mois.
Comme si cela ne suffisait pas, chacun d’eux a signé un contrat de travail en bonne et due forme. En plus de cet acquis, l’APEJ s’engage à prendre en compte le paiement des salaires des éléments de la B.A.BA jusqu’en février 2006. Après, c’est la mairie du District de Bamako qui prendra la relève.
Avec ces mesures, on est en droit de dire que l’heure n’est plus à l’insécurité pour ces agents qui étaient entrain de se poser des questions quant à leur avenir. Une polémique semblait opposer le maire à ses collègues et le conseil du district donnait l’impression de ne pas reconnaître le recrutement des éléments de la B.A.BA.
Certains pensaient même que leur retour au chômage était imminent. Mais c’était sans compter avec la détermination du maire du District Moussa Badoulaye Traoré de faire sienne la politique de l’emploi des jeunes prônée par le président Amadou Toumani Touré.
En tout état de cause, si on tend vers le bout du tunnel pour les agents de la B.A.BA, cela ne les concerne pas tous puisque 26 agents (notre confrère “L’inter de Bamako” cite 27) sont sous la menace de radiation. Les personnes concernées seraient frappées par la limite d’âge pour avoir dépassé 40 ans.
Au départ on estimait qu’ils étaient une quarantaine dans cette situation. Mais après vérification, ils ne seraient qu’entre 26 et 27 agents devant quitter la B.A.BA pour avoir été frappés par la limite d’âge.
L’explication serait que la création de la Brigade d’Assainissement de Bamako est un projet visant l’emploi des jeunes et ceux qui ont plus de 40 ans ne répondent pas à ce critère.
Cependant, de sources proches de la B.A.BA, les agents concernés ne devraient pas être jetés dans la rue après avoir suivi la formation.
Car, le maire Moussa Badoulaye Traoré et ses collègues leur auraient demandé de se constituer en GIE qui sera financé par la mairie du District de Bamako.
Si c’était le cas, ce serait une décision salutaire et pour la crédibilité de l’institution “districale” et pour l’application de la politique de l’emploi des jeunes prônée par le Chef de l’Etat.
Oumar SIDIBE
1er novembre 2005.