Placée sous le haut patronage de Mme Sidibé Kadidia Aoudou, présidente de l’AMSOPT et Jean de Dieu Dakouo, directeur général du Centre Djoliba, la cérémonie d’ouverture de ce séminaire a réuni hier mardi 3 janvier 2006 dans la salle de réunion du Centre Djoliba 25 participants venus des différentes communes de Bamako.
Dans son mot de bienvenue, M. Dakouo a exprimé la disponibilité de ses locaux pour abriter cette formation qui a un intérêt général pour la société.
Selon lui, les mutilations génitales féminines constituent une atteinte au droit de l’homme. Il a proposé aux participants de s’investir pour sensibiliser, éduquer les populations pour l’abandon de cette pratique néfaste.
“La lutte prendra du temps mais le changement de mentalité et de comportement finira par arriver”, a-t-il conclu.
Mme Sidibé Kadidia Aoudou, quant à elle, s’est appesantie sur un seul point capital qu’est “l’éveil de conscience”.
Selon elle, la pratique de l’excision est aujourd’hui justifiée par les préjugés et les stéréotypes qui ont été battus en brèche par le progrès scientifique et technique.
Selon elle, il faudrait qu’on pose un nouveau regard, et qu’on se pose des questions pour ranimer une tradition aussi sclérosée, durcie, surchargée par sa longue durée.
Il s’agit de poser un nouveau regard sur la question de l’excision, afin de nous permettre de nous ouvrir à une vision nouvelle sur les réalités, de nos vécus quotidiens, les progrès scientifiques de ce présent dans lequel nous vivons.
Selon Mme Sidibé, il faut développer de nouvelles hypothèses qui prendront en compte tous les éléments cités en rapport avec l’environnement, nos vécus quotidiens et les recherches scientifiques.
C’est en ces termes qu’on peut conduire notre jeunesse à un “éveil de conscience”, a déclaré Mme Sidibé Kadidia Aoudou.
A rappeler que depuis plus d’une décennie la lutte contre les mutilations génitales s’intensifie dans notre pays.
Nombreux sont les programmes, les ONG qui ont mobilisé les ressources nécessaires pour amener un changement de comportement et de mentalité chez les populations afin d’arriver à bout de cette pratique.
Le programme national de lutte contre l’excision au Mali, l’UNICEF en sont des exemples illustratifs.
Abdoul Karim KONE
04 janvier 2005.