En vue de l’adoption très prochaine de cette loi, le Réseau des Parlementaires Maliens pour la Population et le Dévelopement (REMAPOD) organise depuis hier au Mémorial Modibo Kéïta un atelier auquel participent plusieurs élus de la nation, les associations de personnes vivant avec le VIH/Sida, les experts.
La quarantaine de participants s’efforceront d’examiner la mouture du projet de loi qui se divise en 9 chapitres et 37 articles.
De » l’Education, l’information en matière de lutte contre le VIH/Sida » aux » Pratiques sécurisées et de leurs procédures « , en passant par les » Sanctions pour les pratiques et les procédures à risque « , nombreux sont les points à être disséqués par les participants à l’atelier.
Selon Daouda Touré, le Coordonnateur du Résau des parlementaires maliens pour la population et le dévelopement, ce projet de loi sur la pandémie, bientôt soumis à l’approbation des députés, est le fruit des efforts conjugués de tous ceux qui se sont dédiés à la lutte contre le Sida.
Le député a rappelé que de nombreux fora internationaux se sont soldés par la rédaction d’une loi type sur le VIH/Sida à l’intention des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Il a cité, à juste titre, la rencontre de septembre 2004 à N’Djaména (Tchad), organisée par le Forum des Parlementaires Africains et Arabes pour la Population et le Développement, avec l’appui du projet Aware, l’USAID et Policy Project.
S’exprimant également à l’ouverture des travaux, Christine Sow, Chef d’équipe Santé à l’USAID, a indiqué que le leadership des parlementaires permet d’augurer qu’au Mali chaque composante de la société va désormais jouer un rôle en matière de lutte contre la pandémie.
Elle a ajouté qu’il est heureux de constater que ce sont les élus de la nation qui ont initié et voté la Loi sur la Santé de la reproduction qui a permis de disposer d’un Décret d’application portant sur la gratuité des antirétroviraux.
La représentante de l’USAID s’est dite convaincue que cet atelier permettra de finaliser la proposition de Loi du Mali sur le VIH/Sida.
Pour Malick Sène, le Secrétaire Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida (HCNLS), » faute de nous pencher particulièrement sur les droits humains, de nombreux sacrifices et investissements que nous sommes en train de faire aujourd’hui dans les programmes et les politiques sur le VIH/Sida sont condamnés à l’échec « .
Pour le premier responsable de la lutte contre le VIH/Sida au Mali, une réponse efficace doit être donnée pour enrayer la propagation de ce fléau et réduire son impact et ses graves conséquences socio-économiques.
» Le temps est venu d’agir à une plus grande échelle car les ressources aussi bien financières que techniques sont aujourd’hui disponibles. Nous ne le dirons jamais assez, nous devons assumer nos responsabilités et agir maintenant, car le sort de milliers de personnes est en jeu « , a lancé Malick Sène.
En guise de conclusion, il a réaffirmé le soutien et le désir de son institution de mobiliser encore plus de ressources pour la préventtion, la prise en charge et le contrôle du VIH./Sida dans notre pays.
Sory Ibrahima GUINDO
20 octobre 2005.