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La cérémonie d’ouverture de cet atelier qui a réuni les évêques du Mali, le Haut Conseil national de lutte contre le sida (HCNLS), les organisations non gouvernementales, dans la salle de conférences du Centre Djoliba, aura permis à Monseigneur Jean Gabriel Diarra, président de la Conférence épiscopale du Mali, de rappeler les actions accomplies par l’église en faveur de la promotion de la santé des populations depuis des siècles.

« Tout ce qui touche l’homme touche l’église. L’église fera ce qui est en son pouvoir pour accompagner moralement les malades du sida », a-t-il laissé entendre. Attaher Maïga, représentant le secrétaire exécutif du HCNLS, dans son allocution, a salué l’engagement de l’église.

Selon lui, les actions de cette institution, axées sur la sensibilisation des fidèles à l’abstinence et à la fidélité, constituent, aujourd’hui, le seul vaccin pour lutter contre le sida.
Financé par l’USAID et exécuté conjointement par Populations services International (PSI Mali) et les ONG, cet atelier se situe dans le contexte du programme de prévention du sida.

Il vise à accroître la prise de conscience des leaders religieux sur la nature de l’impact de la pandémie, d’analyser les approches susceptibles de renforcer la réponse locale au sein des communautés religieuses et aussi d’encourager l’engagement personnel des évêques afin de réussir l’engagement communautaire.

Cette rencontre permettra de développer des programmes d’enseignement qui intègrent le thème du VIH/Sida dans l’éducation théologique et religieuse.
Ces programmes intégreront également les principes moraux et les compétences pratiques pour promouvoir des relations saines et une sexualité intègre.

L’atelier permettra aussi d’impulser et d’approfondir la réflexion théologique sur les vertus telles que la compassion, l’amour, la guérison, la réconciliation et l’espérance.
Ces vertus permettront de résoudre des problèmes de honte et de peur souvent associés au VIH/Sida.

A souligner que cette formation amènera les évêques à utiliser leur propre expérience et les connaissances acquises à inculquer un modèle de comportement social qu’ils incarnent au sein de la communauté religieuse.

A l’issue de cette journée d’information, les évêques ont élaboré un plan d’action dans lequel ils se sont engagés à utiliser et à accroître les ressources humaines, matérielles et financières mises au service de la lutte contre le sida dans leurs communautés.

Ils chercheront aussi à identifier des points focaux dans les paroisses, diocèses et conférences nationales où se fera la collecte d’informations et où s’élaboreront les stratégies de lutte contre cette maladie.

Ils se sont engagés à assurer que les services de santé de l’église, les services sociaux, les établissements d’éducation répondent effectivement, de façon adéquate, aux besoins des personnes atteintes par la maladie.

Pour finir, ils ont décidé de collaborer avec les autres confessions chrétiennes et les autres religions qui travaillent, dans leur communauté respective, à soigner et soutenir les personnes infectées ou affectées par le VIH/Sida.

Abdoul Karim KONE

24 janvier 2006.