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Vendredi, à la primature, la cérémonie de signature des contrats entre le Secrétariat Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida (SE/HCNLS) et les départements ministériels, a eu lieu sous la présidence du premier ministre Ousmane Issoufi Maïga.

Grande préoccupation pour les autorités maliennes, la pandémie du sida, est considérée comme un fléau national, économique et social.
Et pour lutter contre le sida, la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, s’avère nécessaire.

Ainsi, plans sectoriels de lutte contre le Sida 2004-2009 et plans opérationnels pour l’année en cours, ont pu être élaborés par des départements ministériels avec l’appui du SE/HCNLS.

L’adoption ainsi que la validation de tous ces plans ont eu lieu. Leur mise en œuvre dans le cadre plus global du Programme national multisectoriel de lutte contre le sida nécessite la concrétisation par un acte contractuel du partenariat existant déjà entre le SE/HCNLS et les départements ministériels.
Et c’est dans cette perspective, que la cérémonie de signature des contrats entre les deux parties a eu lieu à la primature.

Grâce à la signature de ces contrats, la lutte contre le sida, dans 12 départements ministériels est ainsi organisée, a expliqué le premier ministre.
Cependant, cette lutte concerne tous les départements ministériels ainsi que la primature, n’a-t-il pas manqué de rappeler.

Pour le premier ministre, l’engagement du président de la république, du gouvernement, de l’assemblée nationale, des leaders religieux ainsi que des ONG, atteste de l’importance accordée à la lutte contre le sida dans notre pays.

Ainsi, la gratuité des ARV décidée par le gouvernement est un gage de la volonté des autorités malienne à réduire la propagation de la maladie et à limiter son impact.

Remerciements à l’endroit des partenaires techniques et financiers ont été émis par le chef de gouvernement.

Le sida est là pour au moins deux générations. Donc, il faut se placer dans une logique de gestion de longue durée comprise entre 50 à 75 ans, si nous ne voulons pas que cette pandémie affecte notre développement, a indiqué Malick Sène, secrétaire exécutif du HCNLS.

Le continent africain, concentre 70% des 40 millions de personnes atteintes de sida et la progression de la pandémie y est loin d’être maitrisée.

Au Mali, selon les études datant de 2001, le taux de prévalence est estimé à 1,7%.

Normalement, des résultats d’une enquête sont attendus pour la fin de cette année. Quelques craintes concernant ces résultats sont fondées, car une progression de la pandémie a été constatée au niveau des personnes à risque, comme les travailleurs de sexe, les routiers et les saisonniers.

C’est ainsi, qu’une réponse nationale, prévoyant d’affecter le gros des dépenses au ministère de la santé et de confier aux autres départements des tâches de prévention par la sensibilisation et l’éducation, a été peaufinée.

Pour gagner la bataille contre le sida, l’appropriation de la politique nationale, le renforcement des capacités du SE/HCNLS, la décentralisation de la lutte et la nécessité de mobiliser les ressources internes et externes, la mise en place d’un fonds de souveraineté pour une indépendance d’intervention, la flexibilité, la transparence, la rapidité de gestion en vue d’un décaissement des fonds ainsi que la confiance des bailleurs, entrent en jeu.

Aujourd’hui, l’objectif recherché est d’obtenir un engagement fort du leadership pour le succès du Programme national et le positionnement de notre pays sur le plan national et régional.

Pour la période 2004-2008, le projet financé par la Banque Mondiale, prévoit 4,86 milliards de Fcfa.

Dans le cadre des plans opérationnels pour l’année 2006, les différents contrats signés, bénéficient d’un financement de 2,88 milliards de Fcfa soit plus de 50% du financement prévu par la Banque Mondiale pour la période 2004-2006.

24 avril 2006.