Le Mali à l’instar de ces 46 Etats africains célèbre
cette journée. Cette année,c’est Bandiagara qui
abritera les fes tivités comémoratives de cette
journée contrairement aux deux éditions précédentes
qui ont eu lieu à Bamako.
Comme chaque année, un thème est choisi en raison de
ses conséquences sur la santé de la population
mondiale. Pour ce qui est de cette troisième édition,
le thème est : « Médecine traditionnelle africaine :
Contribution à la prévention de l’infection à VIH« .
Ce thème est d’autant plus important, que les tradi
thérapeutes sont les premiers acteurs qui entrent en
contact avec les malades au sein de la communauté.
Il
faut aussi rappeler que l’Afrique subsaharienne est la
région la plus affectée par le VIH/Sida dans le monde,
et qu’elle abrite 75% de toutes les personnes vivant
avec le VIH/Sida.
Et il est important de mettre en
place des systèmes d’intervention pour prévenir le VIH
à une échelle suffisante et chercher à mieux
comprendre l’évolution de la pandémie.
En plus, dans le cadre de la prévention de
l’infection à VIH, les tradipraticiens apporteront
leur contribution aux efforts soutenus qui seront
déployés pour replacer la prévention au centre de
toutes les interventions et stratégies de lutte.
Ainsi
les tradipraticiens qui sont déjà bien intégrés au
sein des communautés aideront à améliorer la
participation communautaire aux efforts de prévention.
Pourquoi le choix de Bandiagara ?
Selon un responsable de l’OMS, le choix de Bandiagara
s’inscrit dans le cadre de la décentralisation de la
célébration des journées. C’est aussi le cercle de
Bandiagara qui abrite le centre régional de médecine
traditionnelle.
Ce centre, fruit de la coopération Mali-Italie existe
depuis 1986. Cette journée est une occasion de prise
de conscience de la part de tous les acteurs
(tradi-thérapeutes, accoucheuses traditionnelles) pour
la promotion de la prévention de l’infection à VIH par
le découragement des pratiques de percement de la
peau, des mauvais traitements et des abus sexuels à
l’égard des enfants au sein des communautés, par les
tests de dépistage volontaires, les conseils et
l’orientation.
Ainsi, en raison de leurs compétences dans
l’administration des soins de santé à base de produits
d’origine végétale, animale ou minérale reconnues au
sein de la communauté, les tradipraticiens doivent
être appuyés par les autorités publiques, la société
civile, les partenaires et les ONG afin de leur
permettre de jouer le rôle important qui leur revient
dans les interventions visant à prévenir le VIH.
Dado CAMARA
30 août 2005