Le thème de la conférence s’intitulait: «la place et le rôle de la femme dans la lutte contre le sida». Il a été débattu par Mme Diarra Fatoumata Badjaga, membre de l’association AFAS – AMAS.
Séropositive depuis cinq ans, cette vaillante femme a témoigné devant les jeunes dans quelle condition elle a supporté douloureusement son mal jusqu’à ce qu’elle rencontre AFAS-AMAS.
Selon elle, la nouvelle de sa maladie a brisé son mariage avec son époux. Ce dernier, polygame, a préféré partir avec sa seconde épouse.
L’oratrice a affirmé qu’au moment des faits elle avait un enfant qui est né infecté par le virus. A l’en croire, aujourd’hui son enfant à cinq ans et vit grâce à l’appui de AFAS-AMAS.
Réconfortée par certaines personnalités du pays Fatoumata Badjaga se bat avec acharnement contre cette maladie. Ainsi, affirme t-elle, « maintenant, je suis en conflit avec le Sida et non avec mon mari « .
Pour finir, elle a lancé un appel pressant aux femmes de se battre avec vaillance contre cette maladie. « Etre femme ne gâte rien », affirme-t-elle.
Mamadou Chérif Haïdara, membre du projet Jeune dans son intervention s’est appesanti sur l’historique du sida, les statistiques et le taux de prévalence au Mali. Il a aussi parlé des modes de contamination et de prévention de cette maladie.
Selon lui, la maladie est née aux Etats Unis avec les homosexuels. Il a soutenu que c’est en 1981 qu’elle a pris le nom sida et des années après celui de VIH.
Soulignons qu’au Mali le premier cas a été découvert en 1985. Selon Mamadou Chérif depuis cette époque les jeunes se sont impliqués dans la lutte. Les clubs constituent l’illustration éloquente de cet engagement.
Concernant les modes de transmission l’orateur a mis l’accent sur la voie sexuelle. Il a affirmé qu’entre le VIH et l’hépatite B il n’y a qu’un lien étroit.
En conclusion, il a invité les jeunes à prôner le dépistage volontaire afin de mieux se préparer pour lutter contre cette maladie.
Après ces différents exposés, les étudiants ont pris, tour à tour, la parole pour poser des questions mais également exprimer leurs préoccupations.
Les questions ont tourné autour du taux de prévalence de cette maladie au Mali, comment peut-on sauver un enfant dans le ventre d’une mère séropositive.
En réponse, Mamadou Chérif a déclaré qu’au Mali le taux de prévalence est estimé à 1,7 %.
Abdoul K KONE
09 mars 2006.