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Le gouvernement du Mali, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a mis en place un plan stratégique quinquennal (2007-2011) pour lutter efficacement contre cette maladie qui cause chaque année, selon l’OMS, 800.000 cas au Mali.

Deux millions d’enfants de moins de cinq ans sont en moyenne vulnérables à deux accès palustres par an au Mali avec des variations régionales. Sur ces deux millions d’enfants, 100.000 vont faire des accès graves avec des complications neurologiques, des retards scolaires et même des décès, a indiqué le 6 mars dernier le ministre malien de la Santé, Mme Zeïnab Mint Youba.

Plutôt qu’une campagne anti-paludique, le Mali, dans le cadre de ce plan quinquennal de lutte contre le paludisme dont le budget s’élève à 126 millions de dollars (environ 63 milliards de francs CFA), envisage des mesures urgentes en faveur des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, les cibles prioritaires du programme.

Il s’agit d’abord de l’introduction effective au Mali à partir du mois d’avril prochain des CTA (Combinaisons thérapeutiques à base d’artémésinine) et leur distribution le plus rapidement possible dans les centres de santé publiques et communautaires à travers l’ensemble du territoire national avec une priorité aux zones à haute résistance à la chloroquine.

Pour le ministre malien de la Santé, les prescripteurs (médecins, agents de santé) ont déjà commencé, depuis janvier dernier, à recevoir une formation dans le sens de l’utilisation des CTA et les fournisseurs ont été identifiés pour assurer la livraison des commandes.

moustique1.jpgLe Fonds global de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose avec 13 milliards de francs CFA (26 millions USD) et l’initiative du président américain George Bush pour la lutte contre le paludisme (PMI) avec 37 milliards de francs CFA (environ 75 millions USD) soit un total de 50 milliards de francs CFA (100 millions USD) contribuent au financement de ce plan quinquennal de lutte contre le paludisme.

Le plan quinquennal prévoit également dans le cadre de la prévention la mise en place d’un mécanisme de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) aux femmes enceintes lors de la CPN (Consultation prénatale) et aux enfants de moins de cinq ans lors de la vaccination.

Il est, par ailleurs, envisagé la pulvérisation intra et extra domiciliaire avec insecticide dans les zones les plus exposées qui restent à déterminer pour cette stratégie coûteuse et complexe.

« L’OMS a retenu que les CTA, du fait de leurs nombreux avantages notamment une guérison clinique et parasitologique plus rapide, une bonne tolérance, et le fait qu’elles peuvent être déployées dans les villages, constituaient la bonne option pour le traitement du paludisme non compliqué », a indiqué Mme le ministre.

Zeïnab Mint Youba a ainsi invité le personnel socio-sanitaire à travailler pour l’abandon de la nivaquine au profit des CTA et à rendre effective la gratuité de ce médicament à tous les enfants de moins de cinq ans dans toutes les structures publiques et communautaires.


Sources : « VOIX du Mali »,

Un projet de plaidoyer pour la lutte contre le paludisme