Il existe dans plusieurs pays africains des programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Lors du 33ème Sommet de la défunte OUA, tenu en juin 1997 à Hararé, les Chefs d’État et de gouvernement ont manifesté leur volonté de combattre le paludisme. C’est dans ce sens que les représentants de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest sont en conclave à Bamako du 12 au 16 avril 2010.
Pendant cinq jours, les participants identifieront les goulots d’étranglement et dégageront des solutions appropriées pour la mise en œuvre des feuilles de route 2010-2011. L’atelier doit aussi orienter les pays sur la revue de performance et élaborer un nouveau plan stratégique pour la période 2011-2015.La cérémonie d’ouverture de cet atelier tenu le 12 avril 2010 à l’hôtel Kimpeski, était placée sous la présidence du ministre de la Santé, M. Oumar Ibrahima Touré.
Le ministre de la Santé a rappelé aux participants que le plan stratégique 2007-2011 du Mali, en matière de lutte contre le paludisme s’inspire fortement de la politique nationale de santé et des stratégies mondiales de lutte antipaludique, basées sur le développement d’interventions efficaces en matière de prévention, de prise en charge, de renforcement des compétences, de suivi/évaluation et de communication pour le changement de comportements.
Au Mali, selon le Système local d’information sanitaire de 2008, le paludisme est responsable de près de 38% des motifs de consultation dans les formations sanitaires publiques. A ce sujet, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, constituent les couches les plus vulnérables. Aussi, le gouvernement de la République du Mali a agi, conformément à la décision de gratuité prise par le Chef de l’État, Amadou Toumani Touré.
Ainsi, sont gratuits, les médicaments à base de dérivés d’artésiminine ou CTA pour le traitement du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et la Sulfadoxine Pyriméthamine (SP) pour le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte.
La gratuité s’étend également aux moustiquaires imprégnées d’insecticide pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Et cela dans l’ensemble des formations sanitaires publiques de notre pays.
“C’est vous dire que des efforts considérables déployés par l’État malien et ses partenaires en 2008, ont permis par exemple à 81,7% des ménages de disposer d’au moins une moustiquaire imprégnée, à 78,5% d’enfants de moins de 5 ans et à 73,9% de femmes enceintes de dormir sous moustiquaire imprégnée”, a martelé le ministre de la Santé.
Daba Balla KEITA
13 Avril 2010.