Le message du Comité control-arms du Mali se fonde autour du fait que la violence armée détruit des vies en alimentant les conflits, la pauvreté et les atteintes aux droits humains. La campagne “contrôlez-les armes” demande l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes pour éviter au maximum que les armes ne tombent entre de mauvaises mains.
Le Comité de lutte contre la prolifération des armes légères affirme que bon nombre de citoyens à travers le monde, révoltés par les atteintes aux droits humains liés au commerce des armes, réclament des contrôles plus stricts.
Dans son intervention, Sadou Yattara, au nom du RJPID, a rappelé le lancement officiel de la lutte contre les armes légères en 2003. Il a invité la presse à s’impliquer davantage dans la lutte contre les armes légères qui ne cessent de passer à travers les frontières.
Le représentant de Oxfam, Mohamed Ali, indiquera qu’il s’agit de faire adopter le principe global par l’Afrique de l’ouest. A ses dires, les pays de l’Afrique de l’ouest doivent se retrouver aux U.S.A en juin prochain pour négocier la convention internationale. Et avant ces assises, ce serait une bonne chose d’avoir un nombre conséquent de citoyens pour la lutte contre les armes légères.
A son tour, le président du comité Control-Arms-Mali le Colonel Sirakoro Sangaré dira que la presse se trouve au début et à la fin de cette lutte car la sensibilisation et l’information sont nécessaires pour l’atteinte des objectifs. Ce fléau est un mal pour la société.
Pour lui, il s’agit d’obtenir les voix de l’ensemble des pays de la CEDEAO afin que les Nations Unies puissent prendre en compte dans leur programme les objectifs de la lutte contre la prolifération des armes. Selon Abba Touré, président de Amnesty international, la prolifération anarchique des armes va à l’encontre des droits de l’homme. Il indiquera que les Africains dépensent 15 milliards de dollars pour pallier les problèmes créés par les conflits au sein des Etats.
Pour lui, un seul Etat ne peut pas gérer cette diffusion des armes. Signalons que les victimes de ces armes légères sont en majorité des femmes et des enfants. Le Comité Control-arms indique par ailleurs que les conflits interpersonnels et la guerre tuent plus que la tuberculose et le paludisme. Ils ont pour conséquences les blessures, les traumatismes, les morts, la destruction des infrastructures scolaires, sanitaires, de transport et de développement.
Les enfants et les femmes sont kidnappés, violés et enrôlés dans des groupes armés. Selon les Nations Unies, en 4 ans, l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine ont dépensé 87 milliards de dollars en armement. La semaine mondiale de la lutte contre la prolifération des armes légères a pour but principal de réduire les souffrances causées par la violence armée.
Salifou BANGALI
26 mai 2006.