Les armes légères et de petits calibres sont faciles à acquérir et à utiliser. Elles contribuent à attiser et à prolonger les conflits, faisant des victimes, blessés ou tués, parmi les civils, souvent des femmes et des enfants.
Afin de mettre fin à la prolifération de ces armes la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) a organisé un atelier de validation du plan d’actions national de lutte contre la prolifération des ALPC le mercredi 14 avril au CICB.
Cet atelier fait suite à un premier qui avait réalisé le lancement des travaux d’élaboration de ce plan d’actions. Ont pris part à cette rencontre, le Secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Mamady Traoré, la représentante du PNUD Mali, Fatima Traoré Ossade et le président de la CNLPAL, le Cl Sirakoro Sankaré.
Le Cl Sirakoro Sankaré, la validation du Plan d’actions national sera un instrument qui permettra à la Commission nationale de mener désormais la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres au Mali de façon planifiée et efficacement.
Pour la représentante du PNUD Mali, Fatima Traoré Ossade, cet exercice est le couronnement d’un long processus d’études et d’enquêtes nationales sur la problématique des ALPC conduites sur l’étendue du territoire national.
Le Secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Mamady Traoré, pour sa part, a affirmé que depuis trois ans, la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères a entrepris en collaboration avec le programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO (ECOSAP), des enquêtes sur l’état de la prolifération des armes légères et de petits calibres au Mali.
Selon lui, ces enquêtes ont révélé qu’une quantité énorme d’armes de toutes catégories circulent dans les villes et campagnes. Plus de 1 000 armes de guerre circulent illicitement au Mali dont plus la moitié se trouvent dans les trois régions du nord.
Aussi, le Mali compte près de 343 artisans fabricants d’armes qui produisent environ 4 800 armes vendues en toute illégalité et détenues par toute personne. En effet, il est apparut que 80% des attaques à main armée et des actes de banditisme avec usage d’armes surtout dans les milieux urbains, sont perpétrés avec ces armes de fabrication artisanale. « C’est tout cela qui donnera à ce plan d’actions tout son sens, car il vise à contribuer à l’instauration d’une paix durable au Mali et dans la sous-région par le contrôle de la circulation illicite des armes légères et de petits calibres et autres matériels connexes » a ajouté Mamady Traoré.
Bandiougou DIABATE
20 Avril 2010.